Simona Halep ne comprend pas la suspension d’Iga Swiatek
Ancienne championne du tournoi de Wimbledon et des Internationaux de France, la Roumaine Simona Halep ne comprend pas la différence de traitement entre le cas de dopage de la Polonaise Iga Swiatek et le sien.
Halep, qui a initialement écopé d’une suspension de quatre ans pour dopage, a dit qu’il y avait de grandes différences dans la manière dont les instances dirigeantes du tennis avaient traité les deux cas.
«Je me suis assise et j’ai essayé de comprendre, mais c’est vraiment impossible de comprendre quelque chose comme ça, a écrit l’athlète de 33 ans sur son compte Instagram, vendredi. Je me suis assise et me suis demandé: « Pourquoi une si grande différence de traitement et de jugement? »
«Je ne trouve pas, et je ne pense pas que ce soit possible de trouver une réponse logique. Ça ne peut être qu’une mauvaise volonté de la part d’ITIA, l’organisation qui a absolument tout fait pour me détruire malgré les preuves.»
L’International Tennis Integrity Agency (ITIA) a annoncé jeudi que Swiatek, cinq fois championne en Grand Chelem, a accepté une suspension d’un mois après avoir été déclarée positive au trimétazidine, une substance bannie utilisée comme médicament pour le coeur.
Swiatek a échoué à un test antidopage effectué à l’extérieur d’un site de compétition en août, et l’ITIA a accepté ses explications suggérant que le résultat était accidentel et qu’il avait été provoqué par la contamination d’un médicament en vente libre, la mélatonine, qu’elle consommait afin de combattre les effets du décalage horaire et ses problèmes de sommeil.
Halep, championne de Roland-Garros en 2018 et de Wimbledon en 2019, a été suspendue pour quatre ans après un test positif au Roxadustat survenu aux Internationaux des États-Unis en 2022.
Sa suspension a été réduite à neuf mois par le Tribunal arbitral du sport (TAS) après qu’elle eut expliqué que des suppléments avaient été contaminés. Mais elle a raté un an et demi d’action.
«J’ai toujours cru au bien, j’ai cru en l’équité de ce sport, j’ai cru en la gentillesse, a écrit Halep sur Instagram. L’injustice à mon égard était douloureuse, l’est encore et le sera peut-être toujours. Comment se fait-il qu’on ait adopté des approches complètement différentes dans des cas similaires qui sont survenus à peu près au même moment ?»
La sanction à l’endroit de Swiatek a fait réagir l’Australien Nick Kyrgios, finaliste à Wimbledon en 2022. Il a écrit: «NOTRE SPORT EST TRUQUÉ» sur la plateforme X, auparavant connue sous le nom de Twitter.
Le Canadien Denis Shapovalov, 56e au monde, y est pour sa part allé d’un message sarcastique. «Une suspension d’un mois, hein», a-t-il écrit.
Le cas de Swiatek survient après le cas de Jannik Sinner, première raquette mondiale chez les hommes. L’Italien a échoué à deux tests antidopage à un stéroïde en mars avant d’être blanchi de toute accusation en août.
Certains observateurs ont alors affirmé qu’il y avait un système à deux vitesses qui offrait une protection à Sinner en raison de son statut de vedette.
Plus tôt en novembre, le président de l’ATP, Andrea Gaudenzi, avait reconnu que «la communication aurait pu être meilleure» pour expliquer les règles entourant le cas de dopage de Sinner, mais a balayé du revers de la main les allégations de traitements différentes.
La décision de blanchir Sinner a toutefois été portée en appel par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en septembre. L’instance souhaite une suspension de deux ans et le TAS rendra une décision définitive en 2025.