Annulation de la saison dans la LCF: Vincent Roy recherche un emploi
FOOTBALL. La Ligue canadienne de football (LCF) a récemment fait savoir qu’elle ne tiendra pas de saison cette année en raison de la pandémie. Surprise? Étonnement? Pas pour le footballeur Vincent Roy, qui profitera de cette pause pour dénicher un emploi dans son domaine d’étude.
Bachelier en marketing, mais aussi en gestion des technologies d’affaires, l’ancien du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke ne compte pas rester les bras croisés sans rien faire.
«Là, ce que je vais faire, c’est de me trouver un emploi dans mon domaine justement dans la région, admet le principal intéressé. Je n’ai comme pas l’impression d’avoir perdu mon temps. C’est peut-être pour ça que je le prends bien aussi parce que j’ai avancé dans une autre facette de ma vie. Le football, c’est important pour moi, mais là, je me rends compte que c’est assez volatile. Là, j’ai de bonnes fondations pour continuer une autre carrière pour du moins un an.»
Cette annonce de l’annulation de la saison, Vincent Roy s’y attendait alors que le temps avançait et que très peu de nouvelles étaient partagées par la ligue ainsi que par l’Association des joueurs.
«On se faisait donner des gouttes d’information comme quoi ils travaillaient fort, qu’ils essayaient de trouver des ententes et que ça progressait, relate celui qui se préparait à percer l’alignement des Roughriders de la Saskatchewan. […] Je n’étais pas trop surpris. Je voyais ça venir un peu. De mon côté, j’étais plutôt pessimiste par rapport au retour de la saison. Je m’attendais depuis le début à ce qu’il n’y en ait pas. J’étais juste content de savoir enfin ce qui [allait se passer].»
Lorsque les salles de gym ont rouvert leurs portes, Vincent Roy a poursuivi son entraînement. Mais il ne cache pas que ce n’était pas avec autant de rigueur en raison de l’incertitude de la tenue d’une saison.
«On se préparait quand même au cas où, note-t-il. Là, on sait ce qui se passe. On arrête d’être dans le néant. La décision est claire et précise. De ce côté-là, c’est quand même tant mieux, mais c’est plate qu’il n’y ait pas de saison évidemment pour la ligue, pour les partisans et pour les joueurs aussi.»
Et son avenir chez les Roughriders?
Vincent Roy n’a pas eu de nouvelles encore sur ce qu’il advient de son contrat avec les Roughriders de la Saskatchewan. Il estime par contre qu’il devrait être reporté à l’année prochaine, là où il pourra véritablement tenter de se tailler un poste régulier.
«Je n’ai pas eu la confirmation encore, affirme-t-il. Dans ma tête, c’est juste reporté. Si ce n’est pas le cas, c’est vraiment plate, mais honnêtement, je pense que c’est juste reporté. Je n’ai pas eu la réponse officielle de mon agent, lui aussi l’attend. Je ne pourrais pas plus répondre.»
Pour le moment, les joueurs ont reçu un programme d’entraînement facultatif pour garder la forme, mais sans plus.
«Il n’y a pas d’entraînement d’équipe, souligne Vincent Roy. Ils ne nous feront pas venir en Saskatchewan pour rien. S’il y a cette option-là, je ne l’ai pas entendu ou ils ne l’ont pas encore communiqué. Je pense que ça va être chacun pour soi.»
Selon le footballeur format géant, l’annulation de la saison s’avère une bonne décision pour assurer la pérennité de la ligue et «sauver des sous au lieu de créer encore plus de dettes».
«J’espère qu’elle va survivre à long terme, insiste-t-il. C’est un sport unique au Canada, ce serait plate que ça finisse comme ça.»
Le Granbyen pourrait aussi être intéressé par le coaching auprès d’équipes pour lesquelles il a déjà joué. Il n’a pas fait encore de démarches cependant, mais parions qu’il serait un bon mentor pour la jeune relève.