Bedard ne change pas le monde, sauf que…

CHRONIQUE. C’est une immense chance que de pouvoir repêcher un joueur de la trempe de Connor Bedard, le meilleur à être disponible pour l’encan de la LNH depuis Connor McDavid en 2015.

Chronique de Raphaël Doucet.

Sauf que repêcher un Connor Bedard n’amène aucune garantie. Regardez les Oilers. Huit ans plus tard, ils attendent toujours que McDavid les mène à la coupe Stanley.

Repêché au premier rang en 2016, Auston Matthews n’est pas un talent aussi générationnel qu’un McDavid ou un Sidney Crosby, par exemple.

On parle néanmoins d’un marqueur de 60 buts qui a été élu joueur le plus utile à son équipe, la saison dernière, mais qui a mené les Maple Leafs à une seule victoire en séries en sept ans (contre Tampa cette année).

Crosby? Lui, il a su remplir les promesses placées en lui. Quatre ans après avoir été repêché au premier rang, il guidait les Penguins vers la coupe, en 2009. Exploit qu’il a répété en 2016 et 2017.

Patrick Kane, le premier choix de 2007, a lui aussi mené les Blackhawks vers un triplé, leur « dynastie » commençant seulement trois ans après sa sélection.

Steven Stamkos et Alex Ovechkin ont dû être patients, mais ils ont quand même rapporté des coupes Stanley à leur formation, respectivement 12 et 14 ans après avoir été des premiers de classe. Nathan MacKinnon, le premier choix de 2013 ? Ça lui a pris neuf ans !

Bref, les choses peuvent changer vite quand tu repêches un surdoué au premier rang.

Connor Bedard a certainement le talent pour améliorer une concession à lui seul. Pour lui rapporter rapidement une coupe Stanley ? Pour ce faire, il devra être bien entouré. Car au hockey, tu ne peux pas faire tout seul.Ton meilleur attaquant joue, après tout, le tiers des minutes. Maximum.