«Charlotte, c’est une compétitive dans l’âme» —François Millette   

TENNIS. Charlotte Robillard-Millette, l’une des plus prometteuses raquettes québécoises, figure dans le top 10 des meilleures joueuses mondiales junior et fait tranquillement sa place sur le circuit de la WTA. Aux premières loges de cette éclosion, les parents, dont son père François Millette, demeurent les piliers de son développement.             

À Granby, la jeune gauchère de 16 ans vient d’atteindre ses premiers quarts de finale dans un tournoi Challenger. Un rapide coup d’œil sur son année 2015 laisse présager un brillant avenir à la Blainvilloise, elle qui a entre autres fait les quarts de finale à l’Open d’Australie chez les juniors.

«Charlotte, c’est une compétitive dans l’âme. Le sport a toujours occupé une grande place chez nous. Certes, sa carrière évolue très rapidement, mais nous faisons tout en notre pouvoir pour que les choses restent simples», raconte François Millette.        

Visibilité

Les parents de jeunes athlètes vivent les bons moments comme ils traversent les tempêtes. Le nouveau statut de Charlotte amène une multiplication des demandes d’entrevues et une plus grande visibilité médiatique. Derrière l’excitation des matchs aux enjeux de plus en plus élevés, les proches se doivent de continuellement garder la tête froide. 

«On se questionne toujours comme parents à savoir si on prend les bonnes décisions. Il faut s’efforcer de rester dans le moment présent. Nous vivons certaines situations de match avec anxiété, mais on s’endurcit avec le temps. Maintenant, nous sommes plus souvent en mesure de dire “advienne que pourra”, car c’est elle qui tient la raquette après tout. Mais ultimement, on veut toujours le mieux pour elle», observe le paternel.              

Les voyages

Le développement de jeunes talents implique un sens de l’organisation hors pair. En ce sens, Charlotte est de plus en plus appelée à parcourir la planète pour participer aux tournois internationaux, une situation qui n’est pas sans causer quelques soucis aux parents. Les outils de communication tels Skype et Facetime deviennent alors des incontournables. Ces conversations par vidéo viennent atténuer les effets de l’éloignement et permettent de garder le contact sur une base quotidienne.

«Les voyages, c’est le bout le plus difficile, car plusieurs aspects nous stressent, au niveau notamment de la sécurité. On finit par s’y faire, on n’est pas les seuls dans cette situation, expose le père. Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur ces technologies, ça nous permet d’avoir du feedback plus facilement. On réussit tout de même à être présent lorsqu’elle est loin d’ici.»