Cher Jocelyn, il faut qu’on se parle

OPINION. Bonjour Jocelyn, je me permets d’utiliser ton prénom, pour plusieurs raisons, mais principalement par la confiance que tu inspires pour le futur du hockey au Québec. Comme éducateur physique, on devient exaspéré du discours de gérant d’estrades et ton approche basée sur la science fait du bien. 

Mais je ne veux pas te parler de hockey, j’aimerais bien, mais il y a plus important. 

Je veux te parler de la firme de relations publiques appelée Hockey Canada, celle qui cache annuellement des scandales sexuels. Notre association locale vient de voter une résolution pour geler nos cotisations, au même titre que le gouvernement fédéral. 

Bien sûr que c’est désagréable, que nous sommes là pour faire du sport, du hockey, mais justement, on veut faire du hockey. Comme parent, je ne peux accepter que mes cotisations servent à camoufler DES scandales sexuels. 

Déjà que HC a de la misère à moderniser son approche sportive (autre débat) et que les besoins sont criants en formation des entraineurs, officiels, développement du hockey féminin, etc. Je refuse que nos cotisations servent à une si vile fin. 

Je t’invite à ce que Hockey Québec gèle aussi à son tour les cotisations à Hockey Canada, quitte à complètement sauter une année. Nous savons tous à quel point c’est déstabilisant, que les menaces d’exclusion se présenteront, mais on ne peut être complice de par notre silence. 

Et il n’y a rien qui parle plus dans ce dossier que l’argent. 

Toute autre action, de bonne foi, n’aura jamais l’impact de couper les vivres à une entité qui ne mérite pas notre confiance. 

Parfois, il faut que ce soit pire, avant que ça aille mieux. Les défis sont multiples pour notre sport national au Canada et au Québec, en voici un de plus. 

Il est temps d’agir. 

Merci de votre temps. 

François Lemay, papa et entraîneur de deux jeunes hockeyeurs