Cyrille Commer part à la conquête d’un triathlon extrême

DÉFI. Âgé de 47 ans, le Granbyen Cyrille Commer tentera de réaliser un exploit hors du commun en juillet prochain. Il participera à la première édition du Canada Man / Woman, un triathlon extrême, qui se déroulera à Lac-Mégantic. Le Granby Express s’est entretenu avec lui quelques heures après avoir appris qu’il allait y participer.

Cyrille Commer s’est mis à courir à 39 ans. À l’époque, il voulait compléter un triathlon pour ses 40 ans. De l’avis du principal intéressé, l’idée de participer à un tel événement est venue tôt dans sa jeune carrière d’athlète.

«J’ai eu la piqûre de la course et je voulais continuer de faire du sport. À un moment donné, je me suis dit que je voulais faire un triathlon extrême et le fait que ce soit en Estrie, c’est un plus», admet-il. À ses yeux, cette sélection bouscule ses plans puisqu’il prévoyait compétitionner dans un tel défi dans trois ou quatre ans.

Le triathlon se mettra en branle dès 4h30 avec le volet natation qui comporte quatre kilomètres dans le lac Mégantic. Par la suite, suivra l’épreuve de vélo pour se conclure avec un 42 kilomètres de course.

«Les conditions seront plus difficiles qu’un triathlon normal. Ces genres d’événements ont déjà eu lieu en Suède et en Norvège. À Lac-Mégantic, on va profiter du dénivelé du mont. Ça devrait être très épuisant et on devra être en mesure de performer pendant de nombreuses heures», confie-t-il dans l’entretien.

Cyrille Commer n’a pas été en mesure de s’inscrire, mais il a été choisi lors d’une loterie. «J’ai six mois pour m’entraîner sur ces longues distances. Je n’ai jamais fait 180 kilomètres de vélo. Ça va être une première», avoue le Granbyen.    

Suivre l’entraînement à la lettre

L’homme de 47 ans a commencé son entraînement au cours des derniers jours. À ce chapitre, il suit rigoureusement le plan d’entraînement établi.

«Puisque je suis un coureur rapide, je m’entraîne à la course depuis un bon moment. Par contre, la natation est ma faiblesse. Je vais devoir travailler ça. Du côté du vélo, je fais du stationnaire dans un gym. Présentement, je travaille la distance parce qu’il faut habituer son corps à un volume élevé», note l’athlète. Afin de bien se préparer, Cyrille Commer fait partie d’un club de triathlon à Granby.

«On a les conseils d’un entraîneur. Nous avons quelques entraînements en piscine, en course à pied et en vélo. Je fais aussi du spinning environ 60 minutes et de la course pendant une quarantaine de minutes. Le but est d’habituer le corps à la transition vélo-course», affirme-t-il.

Selon lui, pour bien performer lors d’une telle compétition, ça prend une forme resplendissante et par conséquent, ça prend du renforcement musculaire.

Un objectif bien simple

Le Granbyen ne se met pas de pression inutile sur les épaules. Son objectif est simple: terminer la course.

«Idéalement, je souhaite terminer l’épreuve. De plus, il faut finir dans les temps maximums pour chaque discipline. Si on arrive à ne pas terminer, pour des raisons de sécurité, on ne peut continuer. Le but ultime est d’arriver à l’Observatoire de Lac-Mégantic avant minuit. On termine ça avec un dénivelé de 1 600 mètres. Ça n’a pas de bon sens, mais c’est possible», conclut-il.

Canada Man / Woman

3,8 km de nage avec un départ dans l’eau à 4h30 du matin

180 kilomètres de vélo avec 2 500 mètres de dénivelé positif

42 kilomètres de course à pied

L’arrivée se fera au sommet du Mont Mégantic soit à 1 600 mètres de dénivelé.

L’objectif est «d’atteindre les étoiles avant minuit».