Le Canadien encore vendeur
CHRONIQUE. J’écris cette chronique au lendemain de la défaite du Canadien 3-2, à Anaheim, une cinquième de suite. La troupe de Martin St-Louis se retrouve aujourd’hui à six points de la dernière place donnant accès aux séries.
Chronique Gérant d’estrade avec Raphaël Doucet.
Combler un retard de 6 points en 30 matchs, ça se fait. D’autant plus que le CH a un match en main sur les Blue Jackets de Columbus, qui occupent présentement la dernière place qualificative.
Le hic, c’est que le Canadien doit non seulement tenter de rejoindre Columbus, mais aussi dépasser Tampa Bay, Boston et les deux équipes de New York. Sans oublier que Pittsburgh et Philadelphie n’accusent qu’un point de retard sur le Tricolore.
Vite de même, je ne me souviens pas avoir vu un classement aussi serré, à un mois de la date limite des transactions !
Le prochain mois va s’annoncer crucial pour le CH, mais aussi pour les autres équipes impliquées dans la course aux séries dans l’Est. On vend ? On achète ? Plusieurs clubs sont encore indécis.
Mais peu importe son rang rendu au 7 mars, je doute que le Canadien soit acheteur. Acheteur au rayon des aubaines, peut-être. Mais acheteur au point d’aller en surenchère ? Non.
Car le directeur général Kent Hughes sait très bien que ce n’est pas encore « son » année. À quoi bon sacrifier le futur pour faire les séries de peine et de misère et se faire sortir au premier tour ?
Échanger Christian Dvorak, Joel Armia, Jake Evans, Michael Pezzetta et David Savard, qui seront toujours autonomes sans compensation le 1er juillet ? Peut-être. Bien que je doute que Hughes veuille se départir d’Evans.
Dvorak pourrait aider une équipe aspirante… sur un quatrième trio. Idem pour Armia. Pezzetta est pas mal plus un joueur de Ligue américaine que de Ligue nationale.
Savard ? Il aiderait n’importe quelle puissance sur une troisième paire. Il est bâti pour le « hockey de séries ».
D’ici le 7 mars, le Canadien affrontera les Kings, les Devils, le Lightning, les Sénateurs, les Sabres (deux fois) et les Oilers, toutes des équipes devant Montréal au classement, outre Buffalo.
J’ai comme l’impression que la glissade du Canadien va se poursuivre et qu’il ne sera plus « dans le mix » dans un mois. Kent Hughes n’aura donc d’autre choix que de vendre, encore une fois.
Mais patience, les Suzuki, Caufield, Hutson, Guhle, Slafkovsky, Dobes et, surtout, Demidov nous laissent entrevoir de bien belles choses en 20252026.