Le coach que tu aurais aimé avoir

CHRONIQUE. Tu essaies toujours d’être le parent que tu aurais aimé avoir. Tout comme tu essaies, dans un moindre registre, d’être l’entraîneur que tu aurais aimé avoir.

Chronique Gérant d’estrade de Raphaël Doucet

C’est du moins ma façon de voir les choses. 

Je coache mon plus vieux au soccer depuis qu’il a cinq ans. J’en serai donc cet été à une cinquième saison derrière le banc, lui qui est rendu U-9 CDC.

Mes plus jeunes, eux, en seront à une quatrième saison, eux qui ont commencé à quatre ans.

J’adore les coacher. Vraiment, il ne faudrait que je gagne la loto, car c’est ce que je ferais à temps plein…

Quoi de mieux qu’être sur le terrain, à diriger des jeunes et à leur servir de modèle, autant dans le sport que dans la vie de tous les jours.

En effet, plusieurs de mes entraîneurs ont été très importants dans ma vie. Je pense, entre autres, à Mario Ferland, mon tout premier coach chez les Cosmos, en 1995.

Mes parents venaient de se séparer et Mario est devenu, cette année-là, un modèle masculin important. Il savait canaliser mon énergie pour que je sois un attaquant franchement créatif et efficace.

Michel Lussier: il m’a fait retomber en amour avec le soccer et m’a grandement redonné confiance en moi U-16 A, après que j’aie pris une année de pause U-15.

Marcel Vink: il n’était pas le plus grand stratège, mais c’était un bon motivateur. Il aimait vraiment ses joueurs et tu étais prêt à tout faire pour gagner pour lui.

J’essaie d’être un peu Mario, Michel et Marcel quand je coache. Je veux que les jeunes s’amusent, mais je veux aussi qu’ils soient concentrés et donnent le meilleur d’eux-mêmes.

Qu’ils soient excellents ou moyens, je m’en fous. C’est leur niveau d’engagement et d’écoute qui m’importe.

J’encourage beaucoup. Pas de trouble avec les erreurs, en autant que tu essaies des choses et que tu sois engagé.

Plusieurs parents de l’an dernier ont demandé à ce que leur enfant soit à nouveau avec moi cet été. Ça, c’est ma paye. Ça prouve qu’ils ont apprécié jouer pour moi.

Je vous laisse. Je m’en vais acheter un billet de loto.