Le Granbyen Marc Bourgeois avec les 4 Chevaliers 

PORTRAIT. L’ancien baseballeur granbyen Marc Bourgeois remet l’uniforme cet été. Ce dernier, en entrevue au GranbyExpress, révèle qu’il fera partie des 4 Chevaliers, la légendaire équipe de softball (fastpitch) qui combine exploits sportifs et divertissement. Le voltigeur de 26 ans ressort ses crampons, trois ans après avoir décidé de s’éloigner un peu du sport qui l’a vu grandir.       

L’idée de joindre les rangs des 4 Chevaliers est devenue plus sérieuse au début de l’année. «Je connais très bien Ivan [Naccarata, membre de l’équipe] avec qui j’ai joué aux États-Unis. Ça fait longtemps qu’on se côtoie et qu’on se parle de baseball.» Bourgeois participait alors à un match amical impliquant le receveur des Blue Jays de Toronto, Russell Martin, et les 4 Chevaliers, à Longueuil. «C’est venu sur le sujet petit à petit. Il y avait une place sur l’alignement. Le timing était bon pour tout le monde et ça me permet de mener mes autres projets de vie.»

De retour dans une cage de frappeurs, Bourgeois affirme que les bonnes sensations étaient au rendez-vous. «Je n’ai pas perdu mon élan. J’ai dû m’adapter à la vitesse du fastpitch et à la grosseur de la balle, mais c’est revenu assez rapidement», explique-t-il en entrevue téléphonique. 

Le quatuor, en plus de cogner la balle solidement et de démontrer ses multiples talents, s’en sort presque toujours avec la victoire. Au cours des deux dernières années, ils n’ont encaissé qu’un seul revers, divertissant les foules au passage. L’équipe sera en tournée dans plusieurs stades de la province un peu partout cet été. 

Les Capitales

En se remettant à l’entraînement cet hiver, Bourgeois songeait à porter les couleurs des Capitales de Québec, en Ligue Can-Am. Mais c’était avant que le baseballeur n’arrête son choix sur les 4 Chevaliers, guidé notamment par son emploi du temps hors du terrain. «Quand j’ai mis un terme à ma carrière professionnelle aux États-Unis, ce n’était pas pour en recommencer une autre au Québec. Ça demandait un certain investissement et j’ai d’autres projets de vie», mentionne-t-il. Il avait déjà enfilé l’uniforme rayé des Capitales il y a deux saisons, disputant cinq matchs. Il s’était depuis retiré du losange pour une pause. «Je m’ennuyais du terrain. Le baseball, ça reste ma passion. C’est un autre type de game, mais ça me permet de me retrouver entre amis et d’avoir pas mal de fun

Deux ans après avoir été repêché par les Twins du Minnesota, Bourgeois a évolué dans le réseau de filiales des Diamondbacks de l’Arizona, en 2011 et en 2012. Il se remémore ses derniers moments à pratiquer le National Pastime chez nos voisins du Sud. «Ça allait bien, je ne me suis pas fait retrancher, mais je voyais mal les débouchés à court terme. Les mineures, c’est loin d’être glamour. C’est énormément de travail, de sacrifices, et j’avais d’autres projets de vie. C’est certain que c’est plate de prendre la décision d’arrêter ça là, mais je suis fier de ce que j’ai accompli.»

Le voltigeur de 26 ans a disputé la vaste majorité de son baseball mineur à Granby, évoluant notamment sous les ordres de Ben Banachowski, l’actuel président de Baseball Granby.

Voltigeur… dans tous les sens du terme

Comme leur nom l’indique, l’équipe doit se démener sur un terrain de balle, ayant beaucoup de superficies à couvrir. Bourgeois aura vraisemblablement la tâche d’occuper tout le champ extérieur. «Ça va être un beau challenge, mais je serai là pour frapper des circuits et faire quelques bijoux de jeux défensifs.»

Dignes successeurs de Claude Potvin

L’équipe, fondée par le regretté Claude Potvin, a repris l’uniforme il y a environ trois ans. C’est Renaud Lefort, dont le père René a fait la pluie et le beau temps avec la troupe pendant plus d’un quart de siècle, qui a ressorti les costumes et les sketches, tout en les adaptant à l’époque actuelle.

Une vingtaine de parties sont prévues d’ici le début du mois de septembre. Les quatre hommes à l’uniforme rouge seront de passage à Ange-Gardien, le 27 juin. D’autres dates dans la région pourraient être confirmées prochainement. «L’esprit du show est encore authentique et on conserve un certain aspect rétro. Il faut toujours sortir d’un match avec la victoire, comme dans le temps aussi. On voyage même en Winnebago!»