Le monde à l’envers
CHRONIQUE. Après 10 matchs de saison régulière, l’équipe de mon plus vieux, les Centurions de Saint-Basile-le-Grand, trône au sommet du classement de la Ligue du Richelieu M11 A avec une fiche de 8-1-1. Ça fait du bien, après des années de vache maigre.
Chronique Gérant d’estrade avec Raphaël Doucet
Mon gars a commencé le hockey « sur le tard », à sept ans. En fait, il a commencé à six ans, mais en raison de la pandémie, sa saison 20202021 a été annulée après deux petites pratiques.
Il en est donc à sa quatrième saison. Et je vais dire, pour être poli, que son équipe en a arraché depuis ses débuts. Entre autres, dans le novice 1, il y a deux ans, les p’tit gars ont dû attendre leur 21e match et la fin mars ( !) pour savourer leur première victoire de la saison, calendrier régulier et tournois inclus. Vous avez bien lu ; ils étaient 0-20 ! Ils ont finalement terminé leur saison avec deux victoires et 22 défaites. C’est long longtemps…
Puis, l’an passé, à sa première saison M11, son club a terminé avec 5 victoires en 24 matchs réguliers (-5-19-5). Et, de mémoire, une seule victoire en sept matchs de tournoi.
Bref, les p’tits gars l’ont mangé, leur pain noir ! C’est donc vraiment le fun les voir performer de la sorte.
Je sais, ils ont seulement 10-11 ans, on s’en fout un peu des résultats. Vrai. Mais il y a une différence entre gagner un match sur trois ou un match sur deux… et en perdre 20 collés ! Ça, même le plus positif des petits gars pourrait s’en écoeurer !
C’est donc une fichue de belle gang que l’on a cette saison. Des p’tits gars faciles à coacher, qui travaillent fort et qui pour la plupart font passer l’équipe avant leur propre bonheur. Je dis « pour la plupart », car il y en a encore à cet âge qui veulent d’abord et avant tout marquer des buts. Et non jouer de la bonne façon pour aider leur équipe à gagner. Et c’est normal. Ils sont encore jeunes.
Je ne sais pas quel genre de fiche les gars vont présenter à l’issue des 24 matchs réguliers. Ni quel genre de rendement ils vont offrir lors de leurs tournois à Lac-Etchemin, Brossard et Richmond. Mais je sais une chose : lorsqu’ils s’amusent et travaillent fort, ils sont franchement beaux à voir aller et difficiles à battre.
On dit souvent qu’avant de gagner, il faut apprendre à perdre. Eh bien disons que cette cohorte a appris et pas à peu près ! Ils sont maintenant prêts à gagner, je crois…