Un avenir prometteur pour Gabriel Nicol
PARCOURS. Premier Québécois dans la Ultimate Ninja Athlete Association (UNAA), Gabriel Nicol est aussi au sommet de la Ligue Ninja Québec. Le natif de Roxton Pond, qui s’entraîne au Motion Parc Évolutif de Granby, a connu une ascension fulgurante depuis les deux dernières années si bien que certains le considèrent déjà comme un «phénomène».
Avant de performer dans les compétitions de ninjas, Gabriel Nicol a touché à la gymnastique et aux arts martiaux, mais il a aussi effectué des cascades. Une feuille de route qui lui permet maintenant de connaître du succès dans les parcours à obstacles et de se démarquer parmi les meilleurs.
«Avant de commencer le ninja, [Gabriel] avait déjà un gros background de sport, fait remarquer Patrick St-Laurent, entraîneur et propriétaire du Motion. Ce n’est pas du jour au lendemain qu’il est [devenu] bon. Pour son âge, il a un pedigree incroyable.»
Le jeune homme de 18 ans a le profil pour devenir «une Rockstar du Ninja Warrior».
«Il y en a gros qui disent c’est un phénomène, souligne Patrick St-Laurent. On voit rarement ça. Sérieusement, à cet âge-là, être explosif comme il est là et être agile, il a une progression. Il avait déjà un talent inné. Physiquement, il prend de plus en plus de force, d’assurance. Et quand on le voit compétitionner ailleurs, il vole sur le trajet.»
Gabriel Nicol a commencé a sauté les obstacles lorsque le Motion Parc Évolutif a ouvert ses portes. Et depuis, il n’a jamais arrêté au cours des deux dernières années.
«La première compétition qu’on a faite ici, c’est là que j’ai vu que j’étais dans la catégorie élite, note le principal intéressé aussi employé au Motion. Je trouve ça challengeant. Tu réussis un obstacle, ce n’est pas levé 200 livres, mais tu réussis l’obstacle. C’est très impressionnant. C’est ça que je trouve le fun là-dedans. C’est une compétition […] plus envers toi-même, je trouve, parce qu’il faut que tu battes l’obstacle et non les autres.»
Gérer la pression
Presque tous les jours, Gabriel Nicol s’entraîne de façon différente. Que ce soit l’équilibre, la force ou bien l’endurance, tout y passe puisque le parcours d’une compétition n’est jamais connu à l’avance. Et la préparation mentale n’est pas non plus négligée.
«C’est beaucoup de préparation mentale, reconnaît l’athlète humble et calme qui voudrait aussi devenir cascadeur ou menuisier. Tu regardes, tu analyses, tu évalues toutes les possibilités comment faire l’obstacle. Souvent, c’est du jamais vu. C’est technique. C’est beaucoup de tout.»
Gabriel Nicol est conscient de la rapidité de son ascension dans le sport. Ce n’est pas les autres qui lui mettent de la pression, mais bien lui-même.
«C’est plus moi qui me mets de la pression, admet-il. […] C’est plus moi qui veux performer pour les autres. Je trouve ça fou [ce qui se passe]. J’ai mes médailles; je regarde ça et je me dis que c’est incroyable ce qui se passe. Ce n’est pas juste des bouts de métal, c’est un accomplissement, c’est quelque chose derrière ça. C’est beau à voir.»
Rêver grand
Quand il parle de son sport, Gabriel Nicol n’hésite pas à dire qu’il souhaite «pousser le plus possible».
«J’aimerais ça avoir encore plus de fun et faire encore plus de compétition et essayer de me rendre loin là-dedans si c’est possible, témoigne celui qui s’inspire d’Ernest Greer. En tout cas, je me le souhaite.»
Et son entraîneur Patrick St-Laurent met tout en place pour qu’il excelle dans les obstacles et qu’il se fraie un chemin grâce à un réseau de contacts.
«On va tout faire ce qui est en notre possible pour l’encadrer, assure-t-il. Dans les cinq prochaines années, je ne sais pas jusqu’où il va se rendre, mais je sais qu’un moment donné, il va avoir une opportunité et il va exploser. Il va arriver quelque chose. […] On essaie de lui donner tous les outils pour qu’il continue de performer.»
Le sport du ninja pourrait éventuellement être en démonstration aux Jeux olympiques, c’est du moins ce qu’indique M. St-Laurent, dont le protégé serait honoré d’y aller.
L’avenir de Gabriel Nicol est prometteur. Et il a toujours soif d’apprentissage auprès des autres.
«Gabriel se démarque super rapidement, confirme le propriétaire du Motion. Il est super accessible. […] C’est un bon aimant pour transmettre la passion et aimer ça.»