Vive l’accessibilité du junior!

Depuis septembre dernier, je suis l’analyste des matchs de l’Armada de Blainville-Boisbriand, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, à l’antenne du 91.9 Sports, à Montréal. Et, je l’avoue: j’adore l’univers de la Q!

Par Raphaël Doucet

J’avais couvert sur une base régulière les Inouk de Granby, dans le junior AAA, pendant trois ou quatre ans, avant de faire le saut à Montréal après avoir complété mon baccalauréat. Depuis, je déjeune, je dîne et je soupe à la Ligue nationale!

Ce retour dans le junior, dans une ligue mieux structurée et offrant un niveau de jeu plus élevé que le junior AAA (sans offense à quiconque), me plaît donc au plus haut point. Pourquoi? Parce que la LHJMQ, c’est beaucoup plus relax que la LNH, dans tous les sens du mot.

Avant le match, je peux aller cogner à l’improviste à la porte du bureau de Joël Bouchard, le propriétaire/président/directeur-général/entraîneur-chef de l’Armada, et il va prendre, avec plaisir, quelques minutes pour me parler du match à venir.

Verriez-vous ça dans la LNH? Oh que non! Pour parler directement à Michel Therrien, outre que lors de ses points de presse prévus, il faut s’y prendre des jours, des semaines, voire des mois à l’avance. L’accessibilité dans la LNH est quelque chose de contrôlée. L’accessibilité, chez le Canadien, est quelque chose… d’inaccessible! J’exagère à peine.

Si, dans la LNH, tu parles parfois à des joueurs millionnaires qui sont blasés des entrevues, ce n’est pas du tout le cas dans le junior. Les kids de 16, 17, 18, 19 ou 20 ans sont contents de te voir et perçoivent encore le hockey comme un plaisir, un privilège même. Et non comme une business.

Évidemment, je comprends que les joueurs de la LNH – spécialement ceux du Canadien – soient grandement sollicités. Mais quand même.

Wayne Gretzky a été l’un des plus grands ambassadeurs du hockey de l’histoire, parce qu’il a toujours compris qu’en plus de jouer, il devait toujours répondre présent aux médias et aux gens qui lui demandaient des autographes. Idem pour Jean Béliveau.

Encore aujourd’hui, Gretzky répond à mes textos, bien que je n’aie fait qu’une seule entrevue avec lui en carrière. C’est ce qu’on appelle avoir de la classe.

Certains joueurs et entraîneurs de la LNH auraient intérêt à s’inspirer de Béliveau et lui…