2021, l’année des choix pour Jean-Luc Nappert

PERSONNALITÉ. Après avoir enseigné la géographie au cégep de la rue Saint-Jacques durant 34 ans, Jean-Luc Nappert se tourne vers le municipal où il devient le représentant du district 2 à la Ville de Granby en 2013. Huit ans plus tard, voilà que l’homme de 70 ans se résout à ne pas se représenter au terme d’une réflexion. Quoi qu’il en soit, l’environnementaliste invétéré va se souvenir de l’année 2021 marquée par son départ de la vie politique. Retour sur les derniers mois en compagnie de notre personnalité de l’année.

«2021, ç’a été une année assez remplie en plus d’être une année électorale.» «Dès l’automne 2020, j’ai commencé à y penser sérieusement…est-ce que je me représente ou pas? Au retour des Fêtes, en janvier, c’était oui, je me représente», exprime Jean-Luc Nappert. 

Mais la politique, ça use. Le conseiller municipal l’a appris à ses dépens en fin de mandat en allant à l’encontre des visées de ses collègues (à l’exception de Julie Bourdon) notamment dans les dossiers de la Politique de conservation des milieux naturels et de la sauvegarde de l’oeuvre d’Alfred Pellan. 

Désormais loin de l’hôtel de ville, M. Nappert est d’ailleurs revenu sur la saga des milieux naturels au cours de son entretien avec l’auteur de ses lignes. Bien connu pour ses positions environnementales bien campées, l’ex-conseiller trouve que l’ancien conseil a manqué de courage en matière de protection des boisés et des milieux humides. «Cette politique n’était pas à mon goût. Je la trouvais tiède et à mon sens, elle n’allait pas assez loin face aux défis majeurs qui nous attendent (…). La donne a changé avec la pandémie si bien que l’environnement a été l’un des dossiers majeurs pendant la période électorale.» 

Autre dossier: la fameuse murale d’Alfred. Alors que le conseil prônait sa mise aux enchères, Jean-Luc Nappert s’est porté à la défense de l’oeuvre au nom de la préservation du patrimoine et de la culture. «Je me suis débattu, mais ç’a laissé des traces (…). Ça m’a obligé à réfléchir sur mon avenir (en politique) parce que ça m’affectait dans mon sommeil et dans ma vie de tous les jours. Je devais penser à ma santé», confesse-t-il.

«Je ne ferai pas du Balconville. Pour moi, la vie, ce n’est pas ça.»

Jean-Luc Nappert

Le soir de l’élection du 7 novembre, à l’issue du vote, Jean-Luc Nappert admet avoir eu un pincement en voyant Julie Bourdon être portée au pouvoir. «Quand j’ai vu les résultats, j’étais content. Ça m’a titillé un peu. Je me suis dit: j’aurais pu être là. »

Une retraite active

Bien qu’il ne soit plus assis à la table du conseil, Jean-Luc Nappert compte servir à nouveau sa communauté à travers le bénévolat. Parmi ses engagements, il préside, entre autres, le conseil d’administration du Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska. Une cause qui lui est très chère.

«La détresse psychologique chez les tout jeunes, les ados, les adultes et même les aînés, ça me tient à coeur.» «La scène communautaire, c’est une belle cause.»

Et du temps libre, le Granbyen semble en avoir un peu puisqu’il mijote d’autres projets. En plus de vouloir passer plus de temps avec ses trois enfants et ses deux petites-filles, le septuagénaire prévoit s’investir dans le milieu de la coopération internationale. Un nouveau chantier qui devrait se confirmer au début de l’année 2022, confirme le principal intéressé.

Pour 2022, l’homme aux mille causes se promet également de suivre la suite du dossier du boisé Quévillon et des autres espaces verts à conserver sur le territoire urbain. «Ce dossier-là, je ne l’oublie pas. C’est assuré (…). Je ne peux pas rester les bras croisés et faire du balcon. Quand ça m’interpelle, il faut que je fasse quelque chose pour faire avancer un dossier. C’est pourquoi je suis allé en politique.»