Collège Mont-Sacré-Coeur: des terrains qui pouvaient être intéressants pour les promoteurs

MUNICIPAL. La Ville de Granby a récemment conclu une entente historique pour faire l’acquisition de terrain du Collège Mont-Sacré-Cœur. Même si  l’objectif premier était d’abord de préserver cet espace pour les citoyens, le directeur général, Michel Pinault, ne cache pas que des promoteurs auraient très bien pu s’y intéresser.

«Ça pouvait devenir intéressant pour des promoteurs de s’intéresser à ce site, note le principal intéressé. Ce n’est pas évidemment la seule raison qui a amené la Ville à en faire l’acquisition. […] On voulait préserver ce joyau-là, tout cet espace-là. Comme j’ai déjà dit, c’est comme une carte postale pour la Ville de Granby.»

Pour l’administration Bonin, il s’agit là d’un site de prédilection à Granby. Et elle voulait que ces terrains demeurent avant tout dans le patrimoine public.

«Bien que zoné institutionnel, ça aurait quand même pris un règlement pour changer le zonage pour en faire du développement résidentiel, précise Michel Pinault. Il reste que les Frères étaient aussi conscients des enjeux que ça pouvait comporter pour les citoyens de la ville et c’est pour ça qu’ils ont privilégié une vente en faveur de la Ville de Granby parce qu’eux aussi désiraient que ce joyau-là demeure dans le domaine public et soit utilisé par les citoyens comme il a toujours été utilisé.»

«Ça a toujours été un site qui était dans le domaine public en ce sens que bien que privé, les Frères ont toujours été très généreux en permettant l’accès, poursuit-il. On s’est dit qu’on [voulait] s’assurer que ce site-là demeure dans le domaine public et on veut s’assurer d’une vocation future qui pourra être au bénéfice de l’ensemble des citoyens.»

Pour le moment, la Ville de Granby va maintenir les activités de l’érablière ou du verger par exemple, mais elle réfléchira aussi à la vocation future du site acquis.

«On va honorer toutes les obligations que les frères avaient à l’égard de ces organismes-là ou encore des gens qui étaient locataires des vergers ou de l’érablière, admet M. Pinault. Dans un deuxième temps, on va effectivement réfléchir à une vocation future du site. Mais comme monsieur le maire l’a déjà dit, c’est une vocation qui va avoir pour effet de rendre le site encore plus accessible pour les citoyens.»

Rappelons que la transaction s’est élevée à plus de 2 M$ avec la Corporation Maurice-Ratté pour l’acquisition de terrains totalisant une superficie de 2 042 441 pi2.