Conférence AIDS: des experts critiquent la réponse mondiale à la variole du singe

MONTRÉAL — Des scientifiques et des militants participant à la conférence AIDS 2022 à Montréal ont exhorté dimanche les gouvernements du monde entier à accorder plus de ressources pour lutter contre l’épidémie de variole simienne.

Des experts internationaux s’étaient réunis plus tôt dans la journée pour discuter de la nécessité d’éviter de reproduire les erreurs commises lors de l’arrivée du VIH.

La Dr Meg Doherty, directrice des programmes sur le VIH, l’hépatite et les infections transmises sexuellement de l’Organisation mondiale de la santé, a déclaré aux journalistes qu’une approche équitable est cruciale pour garantir que les outils soient disponibles non seulement dans les pays les plus riches, mais aussi en Afrique, où la variole du singe est traditionnellement présente.

Plus de 19 000 cas de la maladie ont été signalés au cours des derniers mois dans 78 pays, principalement chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Ce sont 803 de ces cas qui ont été répertoriés au Canada en date du 29 juillet.

Keletso Makofane, un chercheur en santé publique à l’Université de Harvard, a qualifié la réponse mondiale de «pire que la réponse initiale au VIH», affirmant qu’on possède déjà suffisamment d’informations sur le virus pour le contenir.

Pendant ce temps, la professeure Marina Klein, directrice de recherche à la division des maladies infectieuses et du service des maladies virales chroniques de l’Université McGill, a fait valoir que davantage d’études étaient nécessaires pour comprendre l’ampleur de la transmission de la maladie.

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.