Dany Fortin, accusé d’agression sexuelle, devrait connaître son sort le 5 décembre

GATINEAU, Qc — Le major-général Dany Fortin, qui avait été le grand responsable de la campagne fédérale de vaccination contre la COVID-19, attend maintenant le verdict du juge à l’issue de son procès pour agression sexuelle, mardi, au palais de justice de Gatineau.

Dans ses plaidoiries finales, la Couronne a fait valoir mardi matin qu’il n’y avait aucune raison de croire que la plaignante pouvait se tromper sur l’identité de son agresseur, ou qu’elle aurait pu l’oublier depuis 1988.

La procureure a souligné que M. Fortin, lors de son témoignage lundi, avait pu identifier avec certitude les noms et les visages de ses anciens camarades du collège militaire de Saint-Jean-sur-Richelieu en examinant les photos de l’album des finissants.

Selon la Couronne, la femme a attendu pour porter plainte en raison d’une mentalité de «boys’ club» au sein de l’armée, et elle avait pris sa retraite lorsqu’elle a finalement dénoncé son agresseur en 2021.

La plaignante, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, a témoigné le mois dernier qu’elle s’était réveillée une nuit dans son dortoir pour s’apercevoir qu’un homme lui avait saisi la main pour se masturber. Elle est absolument certaine que son agresseur était Dany Fortin.

L’avocate de la défense a demandé lundi au juge l’acquittement de son client, affirmant que le témoignage de la plaignante manquait de crédibilité et que d’autres témoins n’avaient pas pu étayer sa version des faits.

Le juge Richard Meredith, de la Cour du Québec, devrait prononcer un verdict le 5 décembre.

Le major-général Fortin était l’officier militaire responsable de la campagne fédérale de distribution aux provinces des vaccins contre la COVID-19, jusqu’à ce qu’on le démette de ces fonctions en mars 2021, lorsqu’une enquête sur les allégations a été ouverte. Il conteste d’ailleurs en Cour fédérale cette décision de lui retirer ses fonctions.