Défi EnBarque 2019: sur la ligne de départ pour la santé mentale

SANTÉ. Le Défi EnBarque de la Fondation du centre hospitalier de Granby (CHG) reprendra du service, le 25 mai prochain, pour une huitième fois. Trente-quatre équipes rivaliseront sur le lac Boivin afin de remporter les honneurs de cette traditionnelle course de bateaux-dragon. Elles tenteront, du même souffle, d’amasser 100 000 $ pour la santé mentale.

Ce sera la troisième année consécutive que les fonds amassés par les pagayeurs seront versés au département de psychiatrie de l’hôpital de Granby. Plusieurs améliorations seront d’ailleurs apportées sur place au courant des prochains mois grâce à l’argent amassé par la Fondation du CHG. «On refait notre salle de bain, qui va être adaptée à la population vieillissante et aussi à la clientèle qui, en début de traitement, peut avoir des effets secondaires reliés à la médication», explique Anne Perron, chef de service de l’unité de psychiatrie et de l’urgence psychiatrique. Celle-ci attend d’ailleurs ces rénovations depuis son entrée en poste, il y a douze ans. Le revêtement du plancher de la salle à manger sera également refait.

En deux ans, les quelque 221 000 $ amassés lors du Défi EnBarque ont permis de faire la différence du côté de l’aile du cinquième étage. Les appareils sportifs ont été renouvelés, deux murales décoratives ont été installées et diverses activités contribuant à la guérison des patients ont été organisées. Du mobilier extérieur a également été aménagé au jardin collectif de l’établissement de santé.

En plus d’amasser des fonds qui contribueront à faire de l’unité un environnement guérissant favorisant le bien-être des gens y séjournant, le défi sportif est également une occasion supplémentaire d’aborder la question de la maladie mentale. Si cette cause est souvent considérée comme «moins sexy», admet la directrice générale de la Fondation du CHG, Suzanne Surette, il demeure capital de la soutenir.

«Plus on est de personnes, plus on en parle, plus on fait tomber les tabous, les étiquettes. La maladie mentale est très sournoise et elle est souvent trop près de nous, parfois dans des moments inattendus. C’est vraiment important d’en parler», plaide la gestionnaire.

De plus, l’activité-bénéfice reposant davantage sur la synchronisation des coéquipiers que sur la force physique, elle est accessible autant aux femmes qu’aux hommes, jeunes et moins jeunes. «Il n’y a pas raison de ne pas s’inscrire», clame Johanne Lussier, nouvellement coordonnatrice des événements pour la fondation.

Un porte-parole… payant!

S’il admet en riant avoir été davantage une mascotte qu’un équipier vedette lors de sa première participation l’an dernier, le porte-parole de l’événement, Jean-Philippe Dion, a passé une journée magique aux côtés des différentes équipes, et ce, en dépit de la pluie.

C’est donc avec plaisir que l’animateur de La vraie nature, émission diffusée sur les ondes de TVA, a renouvelé son engagement cette année. «Tout le monde avait le sourire au visage, tout le monde était solidaire. La santé mentale, c’est ma cause, et de voir que tous ces gens-là étaient réunis pour aider […], ça m’a rendu bien fier de ma région», admet avec émotion celui dont la mère a séjourné à plusieurs reprises au département de psychiatrie de l’hôpital de Granby.

Alors que l’Alphonsois avait joué le rôle de tambourineur pour l’équipe de Chagnon Honda en 2018, il avait été sollicité de parts et d’autres par plusieurs formations. Ainsi, celui-ci a décidé de mettre sa notoriété au profit de la cause cette année et de demander aux équipages intéressés à l’avoir dans leurs rangs comme tambourineur de verser un montant supplémentaire. «Ce que je vais faire, c’est que je vais égaler le montant amassé», annonce la personnalité publique.

Les jeunes sont de retour

Comme l’an dernier, quatre places seront réservées  aux écoles secondaires de la région voulant se joindre à l’aventure afin que soit sensibilisée la jeunesse à la philanthropie. L’équipe Montbateau du Collège Mont-Sacré-Cœur a déjà confirmé son retour, elle qui a littéralement tout donné l’an dernier. «J’encourage vraiment les autres écoles à s’inscrire pour une deuxième année consécutive. On a passé une très belle journée, on a beaucoup ri et on a eu beaucoup de plaisir. Tout le monde était gagnant, peu importe le résultat des courses», témoigne l’une des rameuses, Camille Morin.

Au moment d’écrire ces lignes, neuf bateaux étaient toujours à combler. Précisons que les équipes, composées de 20 rameurs et d’un tambourineur, doivent défrayer des coûts d’inscription de 200 $. Les formations s’engagent également à amasser un minimum de 2000 $ dans le cadre d’une levée de fonds. Chacune d’elles sera sur la ligne de départ au minimum trois fois, dont la première pour déterminer la catégorie dans laquelle est concourra.

Comme à l’habitude, divers prix et mentions récompensant les meilleures performances, la plus grande levée de fonds et l’esprit d’équipe seront, entre autres, distribués. Pour plus d’information, visitez le www.fondationchg.org.