Développement résidentiel dans les milieux naturels: la Ville de Granby invitée à décréter un moratoire

MUNICIPAL. Les Ami.e.s du boisé Quévillon n’entendent pas lâcher le morceau à propos de la préservation des milieux naturels à Granby.  Le groupe de citoyens presse la Ville à décréter un moratoire sur la construction résidentielle dans les milieux naturels et implore les élus à lancer une consultation publique sur leur protection.

À la première séance du conseil du mois d’avril, le regroupement a profité de la période de questions pour soumettre sa suggestion aux élus en réaction à la récente adoption de la Politique de conservation des milieux naturels.

«Un moratoire, c’est un bon outil pour prendre le temps de bien faire les choses. La protection de nos milieux naturels, c’est un enjeu important. La Ville doit consulter la population avant de proposer une politique complète. Beaucoup de municipalités, comme Carignan, Hudson et Nicolet, ont inclus leur population dans leur réflexion sur la conservation de leurs milieux naturels. C’est ce que la Ville de Granby devrait faire», a mentionné Clément Roy, un des membres fondateurs des Ami.e.s du boisé Quévillon, dans un communiqué.

Au commentaire du citoyen, le maire suppléant, Stéphane Giard, a rappelé que les municipalités étaient contraintes actuellement de se tourner vers d’autres moyens pour consulter ses citoyens. Le président de l’assemblée a d’ailleurs évoqué la consultation écrite, qui s’est terminée le 11 avril dernier, et la diffusion de capsules consultatives sur la Politique de conservation des milieux naturels sur le site web de la Ville.

Un autre membre du groupe, Michel Laliberté, a de son côté promu l’idée d’une pause temporaire afin de donner l’occasion à la Ville de caractériser les zones urbaines où l’on y retrouve des milieux naturels et d’en connaître la valeur écologique.  Selon les Ami.e.s du boisé, un délai additionnel serait favorable  puisque la MRC de La Haute-Yamaska élabore présentement son Plan régional des milieux humides et hydriques.

Le maire suppléant a admis que le conseil avait évalué cette avenue sans toutefois aller dans ce sens. La conseillère municipale et responsable du volet environnement, Catherine Baudin, a renchéri au cours de la séance en affirmant que le Plan de la Ville allait tenir compte des recommandations de l’étude faite par la MRC.

«Actuellement, avec le plan de protection des milieux naturels qui a été adopté, il y a un effet de gel sur l’ensemble des terrains qui a été visé par la règlementation (…). Il faut comprendre que le choix du conseil municipal, c’est de préserver 50 % des terrains visés. Nous comme administration, on va mettre ça en œuvre et s’asseoir avec les développeurs pour discuter sur comment on peut atteindre les objectifs. Les outils de la Municipalité protègent minimalement 50 % de l’entièreté des terrains», a expliqué le directeur général de la Ville de Granby, Michel Pinault.

Notons que la nouvelle politique de conservation des milieux naturels prévoit protéger 50 % des milieux naturels présents dans six secteurs non développés de la Ville.