Drame de Granby: la Commission spéciale demande un délai de 5 mois

ENFANCE. Créée dans la foulée du décès d’une fillette de 7 ans à Granby, le 30 avril 2019, la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse demande au gouvernement du Québec un délai de 5 mois pour le dépôt de son rapport final initialement attendu pour le 30 novembre 2020. 

«Je suis consciente de l’urgence de la situation et de l’importance de la question de la sécurité de nos enfants actuellement au Québec. Ce rapport est attendu et nous nous devons de rendre un document impeccable. Nous travaillons à ce que notre rapport soit le plus clair et pragmatique possible. Nos recommandACTIONS et les actions à prendre seront concrètes», justifie Régine Laurent, la présidente de la Commission en indiquant que la preuve abondante et le caractère délicat des données recueillies ainsi que l’étendue et la complexité du mandat ont engendré un travail colossal d’analyse, d’écriture et d’édition plus long que prévu.

De plus, réaliser le travail dans un contexte de pandémie aurait engendré des défis organisationnels comme le télétravail. «Ces circonstances peu communes ont conduit les commissaires à admettre qu’un délai additionnel est nécessaire», souligne-t-on.

Notons que dans le cadre de son mandat, les commissaires ont été à la rencontre de la population et des professionnels pour entendre leur histoire et récolter leur expertise. Ainsi, la Commission a reçu 296 témoins en audiences publiques. Elle a également tenu 42 forums régionaux pour entendre plus de 2 000 citoyens et intervenants de toutes les régions du Québec. De plus, par le biais de sa ligne téléphonique et de la boîte courriel «Votre histoire», son équipe aura reçu et traité près de 1 590 appels téléphoniques et courriels sur une période de six mois. S’ajoute à ceci le dépôt de 225 mémoires.