Éclosion de COVID-19 à l’école secondaire J.-H.-Leclerc: à qui la faute?

ÉCLOSION. Inquiétante, la situation concernant l’éclosion à l’école secondaire J.-H.-Leclerc soulève plusieurs questionnements. Alors que les nouveaux cas positifs s’accumulent au fil des derniers jours, certains parents et membres du personnel remettent en doute le renforcement des mesures sanitaires établies dans les quatre murs de l’école.

Bien que la situation semble être stable dans les différents établissements scolaires du Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (CSSVDC), seule l’école J.-H.-Leclerc connaît une telle situation jusqu’à présent. Au moment d’écrire ses lignes, 29 cas positifs ont été confirmés lors des derniers jours. Sept classes ont dû se placer en isolement préventif afin de cesser le plus rapidement possible la transmission communautaire.

Malgré la situation, l’équipe du CSSVDC se veut rassurante et met tout en oeuvre, grâce à la collaboration de la Santé publique de l’Estrie, pour freiner la propagation dans ce milieu.

«Nous tenons à rassurer les gens, car le milieu est sécuritaire et c’est sous contrôle pour le moment. Les enquêtes qui ont été effectuées jusqu’à maintenant ont permis de retracer rapidement les raisons des cas confirmés en lien avec l’éclosion. La plupart des nouveaux cas proviennent de personnes déjà mises en isolement préventif alors qu’ils étaient considérés comme un contact étroit à risque modéré avec une personne infectée», précise Paméla Drouin, coordonnatrice aux communications du CSSVDC.

En concertation avec la Santé publique, le CSSVDC a décidé de mettre de l’avant un dépistage mobile pour certains élèves et membres du personnel durant les derniers jours. Outre ce nouveau service, aucune autre mesure, pour l’instant, n’a été mise en place pour freiner la propagation. «La Santé publique ne nous a pas fait de recommandations supplémentaires quant à des mesures additionnelles que l’on doit appliquer à l’école, car les consignes de sécurité sont bien suivies», mentionne Paméla Blouin.

Sensibiliser les étudiants

La situation actuelle à l’école J.-H.-Leclerc ne surprend aucunement la présidente du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY), Alina Laverrière.

«Depuis le mois de septembre, on met en doute la manière de gérer la pandémie de la part du CSSVDC, surtout par rapport à la sécurité et de l’organisation et de la désinfection. Je ne suis pas tant surprise que ça arrive», affirme Alina Laverrière.

Ne remettant pas en doute la vigilance des enseignants et le personnel de soutien dans cette histoire, Mme Laverrière s’inquiète du non-respect des consignes de certains élèves et du manque de ressources pour la désinfection. «Je passe souvent devant l’école et je vois parfois dans la section fumeurs des jeunes qui portent à moitié le masque et qui ne respectent pas tout le temps la consigne deux mètres», souligne-t-elle.

Bataille quotidienne, les membres du personnel et de la Santé publique tentent de sensibiliser les jeunes face au danger du virus. «Avec les équipes-écoles, on fait beaucoup de sensibilisation auprès des élèves. On martèle beaucoup le message, mais on demande aux gens de respecter les consignes sanitaires durant les soirées et fins de semaine, car ça peut avoir un impact direct sur les cas confirmés dans les écoles par la suite», précise la coordonnatrice aux communications au CSSVDC, Paméla Blouin.

Outre la prévention, Alina Laverrière réitère son point de recruter d’autres membres du personnel pour aider à la désinfection. «Tout ne repose pas sur les efforts des professeurs et du personnel de soutien. Il y aurait dû dès le début avoir plus d’embauches», précise présidente du SEHY. Avec la collaboration d’Éric Patenaude.