Économie: la bloquiste Andréanne Larouche veut être une députée accompagnatrice

POLITIQUE. Contribution au lancement de projets en économie sociale, soutien aux entrepreneurs en quête de subventions, accompagnement dans le développement de technologies vertes, appui aux entreprises. La bloquiste Andréanne Larouche veut être une députée à l’écoute des besoins du Shefford inc.

Alors que l’Ouest canadien carbure au pétrole et aux sables bitumineux, l’aspirante députée du BQ soutient que le Québec doit miser sur une économie de transition, entre autres, en encourageant les startups technologiques.

«Pendant que le fédéral investit massivement dans l’industrie pétrolière, le Québec s’est tourné vers la haute technologie. Nous sommes devenus compétitifs dans des secteurs comme le numérique, l’aéronautique, la pharmaceutique et les technologies vertes», a rappelé la candidate du Bloc.

Andréanne Larouche et ses collègues bloquistes réclament notamment au fédéral la mise en place d’une stratégie nationale pour appuyer les promoteurs de ces secteurs afin d’éviter des ventes de brevets à des étrangers.

De la vieille politique

Profitant d’une mêlée avec la presse locale, Mme Larouche a tenu à revenir sur la question des difficultés que pourraient rencontrer un député du Bloc à décrocher des subventions pour son comté.

«Peu importe le député au pouvoir, qu’il soit libéral ou bloquiste, il peut aller chercher autant sinon plus d’argent qu’un député libéral au pouvoir. Alors quand on me parle de l’argument qu’il faut absolument être du côté du pouvoir pour réussir à aller chercher de l’argent pour nos PME d’ici, c’est faux (…).»

Selon la bloquiste, ses adversaires libéraux et conservateurs tentent encore de faire de la vieille politique en associant les contributions gouvernementales au parti au pouvoir. «Je veux contrer le message de dire… attention si vous n’êtes au pouvoir, tout va arrêter. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. On a un dynamisme ici et il va se continuer après le 21 octobre.»

Le train

Dans sa vision du nationalisme économique, Andréanne Larouche désire faire appel au savoir des établissements collégiaux et universitaires pour promouvoir les technologies vertes. «Les cégeps et les universités peuvent devenir des moteurs économiques pour notre région», a indiqué Mme Larouche.

Mais avant tout, la bloquiste entend être une députée de terrain prête à tendre l’oreille à tout promoteur à la recherche d’aide du fédéral.

«De Rougemont à Valcourt, les entreprises qui vont avoir besoin de chercher des solutions pour recourir à des matériaux plus écologiques; on va être là pour leur proposer les programmes du fédéral dont ils vont pouvoir bénéficier», a martelé la bloquiste.

Parmi ses enjeux économiques, Andréanne Larouche cite l’importance du projet de train de passagers Montréal-Sherbrooke pour la région. «Le promoteur demande de l’accompagner. C’est aussi de voir comment on peut l’aider dans ses démarches et comment la communauté le veut ce projet de train. Le train devient intéressant si on peut développer un projet de navettes (électriques). Ça devient avantageux pour nous par exemple vers le Zoo de Granby pour diminuer la congestion automobile au centre-ville.»

Le premier embarquement du train reliant la métropole à la reine des Cantons-de-l’Est n’est cependant pas pour demain la veille, a confessé Andréanne Larouche. «Il faut quand même rêver. Depuis le temps qu’on parle d’une solution pour éliminer des voitures entre Sherbrooke et Montréal (…).»