Fédéral: les membres de l’AFPC commencent à voter sur leur entente de principe

MONTRÉAL — Quelque 155 000 syndiqués à l’emploi du gouvernement fédéral commenceront à voter, mercredi, sur les ententes de principe qui étaient intervenues entre les parties quant au renouvellement des conventions collectives.

Le vote se tiendra du 24 mai au 16 juin, au moyen d’une plateforme en ligne — la même qui avait été utilisée pour tenir les votes de grève, a fait savoir l’Alliance de la fonction publique du Canada.

Ces ententes de principe avaient mis fin à l’une des plus importantes grèves qu’ait connues le Canada. La grève avait débuté le 19 avril, touchant plusieurs ministères et organismes fédéraux.

Une première entente de principe était intervenue le 1er mai entre le Conseil du trésor et l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) concernant 120 000 fonctionnaires répartis dans quatre grands groupes.

Une seconde entente de principe était intervenue le 3 mai entre l’Agence du revenu du Canada et le Syndicat des employés de l’impôt touchant 35 000 travailleurs.

Les ententes de principe prévoient environ 12 % d’augmentation sur quatre ans, soit 1,5 % le 1er juillet 2021, 4,75 % le 1er juillet 2022, 3,5 % le 1er juillet 2023 et 2,25 % le 1er juillet 2024. Ceci inclut à la fois les augmentations des taux de rémunération et un rajustement salarial, précise l’Alliance.

Aussi, le versement d’un montant forfaitaire de 2500 $ est prévu à la signature du contrat de travail.

L’AFPC a également obtenu pour ses membres des gains quant au télétravail par le biais d’une lettre d’entente.

«Une nouvelle lettre d’entente confirme que le télétravail est volontaire, qu’un(e) employé(e) peut lancer la démarche et que les demandes sont étudiées au cas par cas», explique l’un des quatre groupes de fonctionnaires de l’AFPC dans une trousse présentée à ses membres.

Lorsque l’entente de principe était intervenue, le Secrétariat du Conseil du trésor avait souligné son engagement à offrir «aux fonctionnaires, le cas échéant, la possibilité de continuer à travailler jusqu’à trois jours par semaine depuis leur domicile. En dehors des conventions collectives, une entente de principe sur le télétravail a été conclue à la satisfaction des deux parties».

La lettre d’entente prévoit aussi la création de comités ministériels ou organisationnels chargés d’examiner les décisions découlant de l’application de la directive sur le télétravail.

Le Secrétariat du Conseil du trésor, quant à lui, s’était dit satisfait lors de la conclusion de l’entente de principe avec l’Alliance. «Les deux parties ont passé de longues heures à la table de négociation pour trouver des solutions et un terrain d’entente. Ultimement, nous sommes parvenus à des accords équitables et concurrentiels pour les fonctionnaires et raisonnables pour les Canadiens et les Canadiennes», avait-il commenté.