Football scolaire: «Il n’y pas de recette miracle»_Maxime Harkens

SPORT SCOLAIRE. «Touché Incroyables.» Cette célèbre expression de l’annonceur maison, qui résonne dans les haut-parleurs, rappelle l’importance du sport à l’école J.-H.-Leclerc. Le football est une religion pour ces jeunes sportifs qui portent l’uniforme des Incroyables. La recette de ce succès?  De l’engagement, de la passion, des bénévoles en or et beaucoup de jus de bras.

Alors que des programmes de football scolaire prennent une pause cette saison comme l’a rapporté le GranbyExpress dans son édition du 18 septembre dernier, d’autres tiennent le coup. C’est le cas des équipes des Incroyables de J.-H.-Leclerc. Les benjamins, les cadets et les juvéniles sont encore sur le terrain.

«On a un programme qui a 47 ans. C’est ça qu’on met de l’avant. On veut continuer à écrire l’histoire alors on n’a pas de difficultés à convaincre les jeunes à venir s’entraîner avec nous», avoue d’emblée Rino Mazuruza, entraîneur des Incroyables benjamins.

Le développement de la relève (55 joueurs au dernier camp de printemps des benjamins) demeure la clé de la réussite des Incroyables, laisse entendre Maxime Harkens, entraîneur-chef chez les juvéniles. «Il y a un gros travail qui est fait par les coachs des plus petits niveaux comme Rino et Iannick (Beauchamp) pour le recrutement. Et ça paraît.»

La nouvelle génération de footballeurs scolaires n’est pas différente des autres. Elle demande toutefois un plus grand encadrement avant, pendant et après la saison. «Chaque joueur qui monte à mon niveau, je communique avec lui personnellement.  Il n’y a pas de recette miracle. C’est d’y mettre le temps et d’avoir une approche personnalisée pour les joueurs», explique M. Harkens.

La conquête du championnat provincial en 2014, la bannière de champions régionaux 2017 et l’implication des parents et de bénévoles font que les Incroyables évoluent dans un environnement stimulant. «Tu viens ici, tu sais que tu as des chances», confie Rino Mazuruza.

Vers une réunion des forces?

L’arrêt récent du football au Collège Mont-Sacré-Cœur (cadet et juvénile) et à l’école Jean-Jacques-Bertrand (juvénile) pour une saison ramène du même coup le dossier de l’unification des programmes dans l’actualité. Pour messieurs Harkens et Mazuruza, l’idée d’offrir du football scolaire dans une seule et même école serait souhaitable.

«Pour les milieux où l’on a plus de misère à recruter, il devrait y avoir une possibilité de regrouper des écoles. Là, on est en train de dénaturer un peu le sport en faisant du football à 9 (…). Les clubs ferment parce qu’il n’y a pas assez de jeunes, mais on a 8 clubs dans la même région», fait remarquer Maxime Harkens.

Selon le patron des Incroyables juvéniles, l’insistance du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) à vouloir préserver les territoires pourrait mener à la création d’équipes civiles qui ne sont pas assujetties aux mêmes règles.

«Tu ouvres un club de football civil ici (à Granby), tu peux aller recruter pratiquement jusqu’à Beloeil et Sherbrooke.» «On a environ 1300 élèves (à J.-H.-Leclerc) et on compétitionne contre des écoles de 3000 élèves. Nous, on ne peut pas prendre un jeune d’une école d’une même ville. Ça n’a aucune logique.»