Mission accomplie pour le 50e FICG

CHANSON. Le Festival international de la chanson de Granby (FICG) se dit mission accomplie. Si les chiffres relatifs à l’achalandage n’étaient pas encore dévoilés au moment d’aller sous presse, on sait d’ores et déjà que le Palace a officiellement enregistré un record de spectateurs  lors de la 50e édition, qui a aussi su rallier des foules extérieures à première vue très satisfaisantes.

C’est le mot diversité qui convient le mieux afin de qualifier les deux semaines de festival qui ont fait vibrer Granby. Si les spectateurs ont pu en voir de toutes les couleurs et vivre une montagne russe d’émotions, des événements auront évidemment marqué les 50 ans de l’événement.

À ce titre, le directeur général adjoint du FICG, Érick-Louis Champagne, cite notamment le  grand concert  du 23 août dernier mettant en vedette 60 musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et sept des plus grandes interprètes qu’a vu naître le grand concours. «Ça a été quelque chose de totalement magique et ça a été très émouvant pour un paquet de gens», souligne-t-il.

L’ambitieuse soirée du vendredi 24 août, durant laquelle des artistes canadiens en provenance des quatre coins du monde ont entremêlé leurs voix à celles de têtes d’affiche bien connues afin de revisiter des classiques de chez nous, restera également dans les annales, croit M. Champagne.

Les festivaliers ont d’ailleurs répondu présents lors de chaque soirée, et ce, même dimanche soir, moment où Dame Nature a été moins collaborative. «On a eu une petite frousse, mais il y a pas mal de gens qui sont restés quand même. Oui, on a perdu quelques joueurs, mais rien de majeur», fait valoir le directeur général adjoint.

Le FICG avait aussi mis le paquet, cette année, avec une quatrième soirée de spectacles, une deuxième scène dédiée aux jeunes érigée au parc Daniel-Johnson ainsi que Chansons à boire, un village formé de 15 microbrasseries qui s’est ajouté au site. «Tout ça a été créé pour le 50e. Maintenant, c’est sûr qu’on va regarder si la pérennité de ça est pertinente. Il y a des choses que l’on aimerait ramener, c’est sûr, parce qu’on trouve que c’est une plus-value à ce que l’on offre déjà», souligne M. Champagne.

Ce dernier explique que l’organisation prendra le temps de dresser le bilan de l’édition à peine terminée au courant des prochaines semaines et aura des discussions à ce sujet le mois suivant. L’équipe se remettra d’ailleurs rapidement devant la table à dessin en vue de la prochaine mouture du FICG.

Lord Byrun sacré lauréat

Extrêmement discret de nature, Lord Byrun a ni plus ni moins explosé sur scène, causant la surprise et décrochant les grands honneurs.

L’industrie musicale francophone a couronné un Saskatchewanais déjanté, le 22 août dernier, lors de la Grande Finale Rouge FM du 50e FICG: acclamé par le public, ce personnage unique appelé Lord Byrun (Byrun Boutin-Maloney de son vrai nom) reprendra la route des Prairies avec le titre de lauréat dans ses bagages.

Le public a été visiblement subjugué par le phénomène, qui ne se compare à personne, notamment lorsqu’il a énergiquement interprété sa première pièce Je suis dans la merde. Le jeune homme de Régina a mis la main sur des bourses de 25 000 $ et de 10 000$, remises par Rouge FM ainsi que par le FICG, qui étaient également convoitées par les trois autres finalistes Laura Lefebvre (Québec), Simon Elliot (Boisbriand) et Jessy Benjamin (Varennes).

«Ça ne garantit pas une carrière, mais ça donne tellement d’outils pour y arriver […]», a lancé le Fransaskois peu après sa victoire, avant d’ajouter qu’il fera «beaucoup de voyages prochainement». L’auteur-compositeur-interprète devra effectivement réaménager son horaire de la prochaine année, puisque de nombreux prix remportés la semaine dernière lui garantiront des présences dans bon nombre d’événements en 2019.

L’équipe s’en tire bien

Selon Érick-Louis Champgane, l’équipe du FICG s’en est extrêmement bien tirée, en dépit de l’absence remarquée du directeur général et artistique du rendez-vous musical, Pierre Fortier. «Tout le monde dans l’équipe savait ce qu’il y avait à faire. La préparation était super bien faite, on était prêts et on était rendus à livrer le festival. C’est ce qu’on a fait», résume Érick-Louis Champagne.

Rappelons que le grand manitou du FICG des onze dernières années a été suspendu par le conseil d’administration de l’événement à deux jours seulement du début des festivités en raison de potentiels «commentaires et comportements inadéquats en milieu de travail».

La firme de ressources humaines chargée de faire la lumière sur ces allégations devrait par ailleurs rendre son rapport à la fin du mois.