Montréal: 17 arrestations pour fraudes immobilières de quelque 5 millions $

MONTRÉAL — Plus d’une quinzaine de suspects doivent comparaître au tribunal ce mercredi, à Montréal, pour des soupçons d’avoir pris part à des fraudes immobilières dont la valeur s’élèverait à plus de 5 millions $.

Les 17 fraudeurs présumés, sept femmes et dix hommes âgés de 22 à 60 ans, feront face à plusieurs chefs d’accusation, selon leur degré d’implication dans le stratagème allégué: fraude, recyclage des produits de la criminalité, recel et complot. 

La Section des crimes économiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) signale que son enquête a permis de découvrir que le réseau avait ciblé cinq propriétés cossues libres d’hypothèque, dans les villes de Westmount et de Beaconsfield, qui étaient en location, de même que trois terrains vacants situés dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal.

La police ajoute qu’à l’aide de fausses pièces d’identité, les fraudeurs parvenaient à se faire passer pour les propriétaires d’un lieu ciblé et se présentaient virtuellement devant un premier notaire afin de signer une procuration donnant les pleins pouvoirs d’administration de la propriété à un mandataire faisant partie du réseau criminel. 

En parallèle, les fraudeurs ouvraient un compte au nom des véritables propriétaires dans une institution financière. Selon l’enquête, le mandataire obtenait par la suite du financement auprès d’un prêteur privé, puis signait un acte hypothécaire auprès d’un notaire différent. 

Après que l’argent prêté ait été déposé dans le compte ouvert frauduleusement, les suspects s’empressaient de le retirer.

Le SPVM signale que parmi les suspects appréhendés, certains s’exposent à des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 14 ans.

La police rappelle que les conséquences de ces fraudes immobilières sont majeures, tant pour les propriétaires lésés que pour les prêteurs privés. Les véritables propriétaires des maisons et terrains concernés se retrouvent liés à des prêts hypothécaires de plusieurs centaines de milliers de dollars. Quant aux prêteurs privés, ils ont perdu la totalité des sommes d’argent qui ont été prêtées.