La péquiste Chantal Beauchemin à la défense des familles

POLITIQUE PROVINCIALE. Alors que selon elle, les autres partis politiques viennent d’abord en aide aux plus nantis de la société, la candidate péquiste Chantal Beauchemin souhaite se porter à la défense des familles de Granby. L’enseignante estime d’ailleurs que le Parti québécois (PQ)  est le mieux placé pour les représenter.

La candidate a rencontré la presse locale, mardi matin, afin de présenter ses différents engagements visant à simplifier la vie des familles en leur faisant économiser temps et argent. Elle a rappelé que sa formation politique souhaite les «libérer» des lunchs en offrant directement dans les écoles des repas équilibrés aux enfants qui le désirent. Ces dîners seraient servis pour une somme qui varierait en fonction du revenu annuel du foyer de l’élève: un dollar (35 000 $ et moins), trois dollars (35 001 $ à 65 000 $) ou cinq dollars (plus de 65 000 $).

Cette mesure, qui serait en premier lieu implantée dans les milieux défavorisés, ne vise pas qu’à éviter cette corvée aux parents, témoigne la politicienne. À son avis, elle contribuerait également à faire reculer les inégalités sociales prévalant entre les élèves.

«Il y a beaucoup d’enfants qui, déjà à six ans, préparent eux-mêmes leur lunch. Ce n’est pas rare, par exemple, qu’on va voir de la saucisse hot dog entre deux tranches de pain blanc ou du fromage Single de Kraft entre deux tranches de pain blanc», relate celle qui a observé ce phénomène à maintes reprises dans sa propre classe de première année.

Les repas préparés par des entreprises ou organisations locales, qui profiteraient à 250 000 enfants selon le PQ, seraient composés de 50 % d’aliments en provenance du Québec, précise-t-elle.

Avec l’élection d’un gouvernement péquiste, les parents seraient également, s’ils le souhaitent, épargnés de la course aux effets scolaires. Des trousses gratuites de matériel seraient directement distribuées sur les bancs d’école dès la rentrée, tant dans les établissements primaires que secondaires. Avec cette nouveauté, «l’enfant n’arrive pas avec un sac d’école qui pèse 20 lbs. Tout ce dont il a besoin à l’école est déjà à l’école», plaide Mme Beauchemin.

Cette initiative, également optionnelle pour les familles, remplacerait le chèque de 100 $ remis depuis peu par le gouvernement libéral; la péquiste croit toutefois que celles-ci seraient nombreuses à opter pour cette possibilité.

Le PQ propose aussi un service de garde à huit dollars par jour pour un premier enfant, à quatre dollars pour un deuxième et gratuit pour le troisième. L’accès serait également sans frais pour les familles dont le revenu se situe sous la barre des 34 000 $. «À Granby, il y a beaucoup de familles qui vont en bénéficier parce que la moyenne des salaires est de 44 000 $», explique la candidate, qui a tenu à rappeler que les libéraux ont coupé 240 millions $ au cours de leur mandat dans le budget des CPE.

Par ailleurs, la candidate n’adhère pas à l’idée de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui souhaite instaurer la maternelle quatre ans pour tous. Selon l’enseignante au primaire, étendre et rendre obligatoire le tout serait une erreur, celle-ci arguant que le système de CPE en place est déjà efficace et envié à travers le monde. «Déjà, à cinq ans, rentrer à l’école, c’est un choc pour un enfant. Imaginez-vous à quatre ans», ajoute celle qui est appelée, à l’école Sainte-Famille où elle enseigne, «madame Chantal».

Enfin, la péquiste a rappelé que la troupe de Jean-François Lisée, compte, si elle accède au pouvoir le 1er octobre prochain, rendre le congé parental plus flexible en permettant au papa ou à la maman de prendre 20 journées en différé sur une période de quatre ans.

Sous un gouvernement péquiste, deux semaines de congé s’ajouteraient aussi pour les pères, qui en auraient sept au lieu de cinq à leur disposition. Le nombre de semaines dont bénéficient les couples québécois suite à l’adoption d’un enfant serait également bonifié; il passerait de douze à 30.