Port de la ceinture de sécurité: une obligation pas toujours respectée

SÉCURITÉ ROUTIÈRE. Entre 2013 et 2017, une cinquantaine de personnes ont perdu la vie dans un accident au Québec en raison de l’omission du port de la ceinture de sécurité. Dans les prochains jours, les policiers de Granby rafraîchiront la mémoire des automobilistes en tenant l’Opération ceinture.

Le port de la ceinture de sécurité semble faire défaut chez certains conducteurs et leurs passagers alors que cette obligation est en vigueur depuis une quarantaine d’années. Seulement à Granby, plus de 300 constats d’infraction en lien avec la ceinture de sécurité ont été émis par les policiers depuis les six dernières années.

«Une très grande majorité des gens portent la ceinture de sécurité. On remarque par contre que la ceinture est moins portée à l’arrière des véhicules. À l’avant, les gens ont tendance à la porter facilement par acquis. Mais à l’arrière, il y a un petit relâchement», signale l’agent Guy Rousseau, du Service de police de Granby (SPG).
Pour éviter des blessures et des accidents mortels, les patrouilleurs du SPG ouvriront l’œil et tiendront des interventions planifiées.
Rappelons qu’environ 30 % des conducteurs et des passagers décédés sur la route n’avaient pas bouclé leur ceinture, selon des statistiques de la Société d’assurance automobile du Québec. Au chapitre des amendes, le non-port d’une ceinture entraîne un constat de 313 $ et trois points d’inaptitude. Pour un passager de moins de 16 ans, la contravention est remise au conducteur et la pénalité varie entre 80 $ et 100 $ en plus de trois points d’inaptitude.

«Si une personne n’est pas attachée, c’est elle qui peut devenir un boulet. Elle peut se promener dans le véhicule, blesser gravement des gens et même tuer des personnes qui sont attachées», fait observer l’agent Rousseau, du SPG.

Opération cellulaire
L’arrivée du printemps ramène le beau temps et la reprise des opérations contre le cellulaire au volant. Tout au long du mois d’avril, les policiers du SPG auront les yeux rivés sur les conducteurs tentés de manœuvrer leur appareil lors de leur déplacement.

«Il y a encore malheureusement des personnes qui prennent des chances et qui pensent qu’ils ne sont pas vus (…). Tout le monde est en mesure de constater que malgré l’augmentation des frais (de l’amende), ça continue», mentionne le policier Rousseau.

D’ailleurs, en cas d’accident, la vérification du cellulaire des automobilistes impliqués fait partie maintenant des étapes d’une enquête, tient à rappeler le porte-parole du SPG.

«Les cellulaires sont saisis et on les vérifie pour voir s’il n’y a pas eu des échanges quelques minutes avant l’accident», conclut l’agent Rousseau.