Quarantaine obligatoire: 2000 $ c’est trop, disent les snowbirds

COVID-19. Ces Canadiens qui migrent vers les zones chaudes de l’Amérique pendant l’hiver ont individuellement saisi leurs députés respectifs et ont adressé une correspondance aux autorités fédérales à travers leur association pour demander des mesures d’assouplissement.

 «Bien que l’Association canadienne des snowbirds appuie le dépistage de la COVID-19 à tous les points d’entrée aériens et terrestres au Canada, nous nous opposons fermement à la mesure imminente de mise en quarantaine obligatoire à l’hôtel que le gouvernement fédéral compte imposer », peut-on lire dans un communiqué publié précédemment.

L’Association canadienne des snowbirds (ACS) ne réfute pas la nécessité de mettre en place des mécanismes visant à imposer la quarantaine, mais elle préconise que les voyageurs puissent le faire dans leur cadre privé.

Des Canadiens contactés en Floride préfèrent prolonger leur séjour à l’extérieur du Canada.

«Nous ne pouvons pas payer ce montant, c’est trop. Nous préférons encore profiter du soleil. En plus, cet hiver coûte un peu cher…», lance François, un habitant de Gatineau qui a bravé les recommandations du gouvernement pour se payer de bons moments en famille sur les plages de Miami.

Ottawa a récemment décidé d’imposer aux voyageurs un deuxième test de dépistage de la COVID-19 obligatoire à l’arrivée. En attendant les résultats de ce deuxième test, ils doivent payer les frais d’une quarantaine dans un hôtel choisi par les autorités et le forfait consacré à cet effet s’élève à 2000 $. L’ACS estime que l’addition de cet hébergement de trois nuitées est salée et demande l’assouplissement pour les voyageurs qui avaient quitté le Canada avant l’entrée en vigueur.

À l’exception des États-Unis, plusieurs destinations, et notamment les Caraïbes et le Mexique, sont suspendus jusqu’au 30 avril prochain. Depuis le 1er février dernier, les voyageurs qui refusent de subir un test à l’aéroport Pearson de Toronto sont passibles d’une amende de 750 $. Le gouvernement de l’Ontario qui en a pris la décision, dit explorer des mesures de dépistage additionnelles à appliquer dans les prochaines semaines dans cet aéroport et aux postes frontaliers terrestres.