Simon Thibault, une grande source d’inspiration

EXPLOIT. Contraint l’an dernier de repousser son défi de pédaler 1200 km entre Paspébiac et Granby pour la cause de l’épilepsie, Simon Thibault peut dire mission accomplie. Le cycliste et ses partenaires de route ont bouclé la boucle de ce grand tour prénommé « Le Défi Simon roulons pour l’épilepsie », samedi dernier, en complétant leur trajet au parc Daniel-Johnson. Une arrivée à la maison qui s’est fait en présence d’une armée de supporteurs venue accueillir le sportif au grand cœur.

Parti de Paspébiac, en Gaspésie, le 4 juillet dernier, Simon Thibault a finalement réussi à relever le défi au profit d’Épilepsie Montérégie qui soutient les personnes touchées par l’épilepsie. Outre les coups de pédale pour la bonne cause, une somme de 16 887 $ a aussi été remise à l’organisme grâce aux kilomètres accumulés par le cycliste et ses comparses lors de leur périple sur les routes du Québec.

Exténué, mais revigoré par les applaudissements de la foule, le cycliste a puisé dans ses réserves pour remercier ses accompagnateurs qui l’ont escorté durant cette aventure éprouvante par moment. Une traversée qui lui a permis également d’aller à la rencontre d’intervenants impliqués au sein d’organismes dédiés aux personnes épileptiques.

« Comment j’ai fait pour faire ce défi et ne pas arrêter? Je ne le comprends pas moi-même. C’est à l’intérieur de moi. Je le fais et je sais juste qu’il ne faut pas que j’arrête. J’ai peut-être une mission à mener », a mentionné Simon Thibault en toute humilité.

Tout donner

Lui-même épileptique, le sportif avoue avoir été touché par la réponse des personnes qu’il a croisées sur son chemin. Il a fait allusion, entre autres, à une jeune triathlète de 16 ans avec qui il a eu la chance de rouler entre La Baie et Chicoutimi.

« Elle avait honte un peu de sa situation en plus d’avoir honte d’en parler. Mais elle s’est sentie valorisée par le défi puis on l’a eu en pleine face. Elle a fait 40 km avec moi et à notre arrivée, elle a sauté dans les bras de sa mère. Et tout le monde s’est mis à pleurer », a raconté le cycliste avec émotions.

« Ce défi, ç’a été plus que de faire du vélo et chercher des commanditaires, le côté humain, on l’a vu, mais on n’était pas prêt. Mais en même temps, c’était juste bon et j’ai compris pourquoi j’ai fait ce défi. »

Heureux de rentrer au bercail, Simon Thibault soutient avoir peiné durant son tour cycliste. La route entre Sainte-Flavie et Rivière-du-Loup a été particulièrement difficile selon ses dires. « Quand je suis arrivé à Rivière-du-Loup, j’avais donné tout ce que j’avais. Ç’a été long et pénible. Mais ce qui m’a donné le goût de continuer, c’est les gens. »

Bien que le défi soit terminé, le cycliste n’entend pas s’arrêter pour autant.

« Je pense à un triathlon sauf que des gens de Sept-Îles souhaitent qu’on passe par chez eux depuis deux ans. On partirait d’ici pour se rendre sur la Côte-Nord. Pour le moment, on va se reposer un peu puis on verra pour la suite. »