SOS Dépannage-Moisson Granby: pas de vacances d’été pour les banques alimentaires

AIDE COMMUNAUTAIRE.Le réseau SOS Dépannage-Moisson Granby fête ses trente ans d’aide à la communauté. L’organisme soutient que les besoins alimentaires sont criants, même durant les vacances estivales. Il invite les citoyens à donner un coup de main, simplement en référant les gens vers le service.

«On ne fête pas en réalité trente ans d’aide alimentaire. On souligne plutôt qu’après trente ans, il y a encore des besoins et qu’il va continuer d’en avoir, parce que personne n’est à l’abri», témoigne Annie Gauvin, Directrice générale des Banques alimentaires du Québec (BAQ).

Norman Dunn, directeur général de SOS Dépannage Moisson-Granby, fête en même temps que l’organisation ses trente ans de loyaux services. «C’est grâce à nos bénévoles et à nos employés dévoués, ainsi qu’à nos généreux partenaires, que nous pouvons nourrir les gens de notre communauté qui ont besoin d’un coup de main pour passer à travers une situation difficile temporaire ou permanente. Nous sommes très fières de notre réseau de partage» exprime M. Dunn. 

Au cours de la dernière année, ce sont 124 119 kilogrammes de denrées qui ont été offerts à SOS Dépannage-Mission Granby pour un total de 645 075 $.

Demander de l’aide: un tabou 

La directrice générale des BAQ a souligné le fait que Granby est l’une des moissons précurseures du réseau des banques alimentaires du Québec. «Il y a trente ans, Granby et cinq autres moissons ont fondé le réseau», indique-t-elle. Cela a assuré un partage équitable des denrées pour les personnes en situation de faim à travers le Québec.

«Les gens ne font pas juste venir chercher de l’aide alimentaire, ils viennent se remettre sur pieds», soutient Mme Gauvin. Elle explique que souvent, on ne veut pas faire appel aux banques alimentaires parce qu’on a honte. «C’est dommage parce que plus on entre dans cette spirale, plus c’est difficile d’en sortir», dénonce Annie Gauvin.  

Elle souhaite que le tabou qui entoure la demande d’aide alimentaire cesse. «Car le jour où le tabou sera brisé, les gens vont être moins longtemps dans le besoin, et ils sortiront de leur situation plus rapidement», relate-t-elle. 

Au Québec, plus de 11 % des gens qui font une demande d’aide alimentaire sont en emploi. SOS Dépannage approvisionne près de 1 200 organismes locaux communautaires desservant plus de 400 000 Québécois, dont 150 000 enfants. Pour plus de renseignements, visitez le www.banquesalimentaires.org.