Violence faite aux femmes : se tatouer pour la cause
SOCIÉTÉ. Tattoo Shop Granby organise une collecte de fonds au profit de la maison Alice Desmarais qui vient en aide aux femmes vivant de la violence conjugale.
Les tatoueurs Alexandre Bégin, Maxime Corriveau, Laurent Lajeunesse et Steven Griggs veulent que cesse la violence faite aux femmes.
«Malgré ce qu’on peut penser, les gens se confient beaucoup à nous. Les tatoueurs pratiquent une certaine forme de psychologie. On est à l’écoute», explique Alexandre Bégin.
Force est de constater que des clientes du Tattoo Shop Granby avaient vécu ou vivaient de la violence conjugale. «Récemment, de nombreuses clientes se sont confiées à nous en ce sens et on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose», poursuit M. Bégin, grand gaillard de près de six pieds.
Le 25 novembre, de 9h à 18h, et le 26 novembre, de 9h à 21h, le studio de la rue St-Charles Sud offrira des tatouages du symbole de la femme à 60$, dont 30$ ira à la Maison Alice Desmarais. L’autre moitié servira à payer les frais entourant la création du tatouage.
Un modèle sera utilisé par les artistes. Le bénéficiaire pourra choisir la couleur.
À l’heure actuelle, une dizaine de personnes ont réservé leur place.
Les organisateurs ont également pensé à un plan b pour les personnes réticentes à l’idée d’avoir un tatouage permanent. «Autrement, si une personne veut soutenir notre cause, il peut venir durant ses deux journées et donner le montant qu’il lui plait», indique Alexandre Bégin.
Mouvement
Selon Alexandre Bégin, leur idée s’est transportée jusque dans le Grand Montréal. «On a des échos comme quoi d’autres studios de tatouage situés à Montréal veulent faire quelque chose du même genre», dit-il.
Pour les quatre gars du studio de Granby, l’important était de soutenir la cause des femmes violentées. «Deux gars du groupe ont des conjointes qui ont subi de la violence conjugale dans le passé. Ça nous touche directement», relate M. Bégin.
La Maison Alice Desmarais est située à Granby. Elle accueille les femmes violentées, avec ou sans enfants, et qui vivent de multiples problématiques sociales. L’organisme promeut les relations saines et égalitaires, lutte socialement et politiquement à cette cause et défend les droits des femmes et de leurs enfants vivant de la violence conjugale.