Voyage au cœur de la tourbière

ENVIRONNEMENT. Qu’est-ce qu’une tourbière? Non, on n’y fabrique pas de la tourbe de pelouse. Pour aider le grand public et les décideurs à mieux comprendre ces écosystèmes indispensables, trois écologistes publient le guide Les secrets des milieux tourbeux & la tourbière de St-Joachim-de-Shefford.

Biologiste et présidente des Amis de la tourbière de St-Joachim-de-Shefford, Louise Gratton note que tous les ouvrages publiés à ce jour s’adressent à une clientèle scientifique. «Ce n’est pas accessible au grand public. Il n’y a pas d’informations sur l’écosystème. Alors, on a sorti de la grosse brique ce qui intéresse M. et Mme Toulemonde», explique-t-elle.

La tourbière est un milieu humide naturel plat où l’eau stagne. En raison du manque d’oxygène, les micro-organismes décomposeurs «n’arrivent pas à décomposer tous les restes de plantes qui s’amoncellent», lit-on dans le document. Ces résidus forment, au bout de milliers d’années, une tourbière.

Celle de St-Joachim compterait 9 700 ans. «Ce n’est pas quelque chose qui se reconstitue rapidement», note Mme Gratton. Elle et ses collègues Claire Brousseau et Daniel Cyr souhaitent donc que leur guide aide à protéger plus de milieux tourbeux au Québec.

Des propriétés indispensables

– La sphaigne, qui pousse exclusivement dans les tourbières, est l’une des plantes qui absorbe le plus de gaz à effet de serre sur la planète. Au Canada, elle absorberait 155 milliards de tonnes de carbone.

– Les tourbières représentent une importante réserve d’eau douce, ainsi qu’un filtre extrêmement efficace pour la nappe phréatique.

– Les tourbières abritent une biodiversité étonnante, dont plusieurs espèces menacées ou carrément non répertoriées.

Il est possible d’obtenir une copie électronique du guide sur le site de Flora Quebeca.