Des campeurs impatients de renouer avec la nature
PLEIN AIR. L’annonce de la réouverture des campings le 1er juin en a fait sourire plus d’un dans la région. Pour bien des campeurs, ce sera l’occasion de renouer avec la tranquillité, mais aussi avec la nature. Le Granby Express s’est entretenu avec quelques passionnés pour discuter de leur amour pour ce passe-temps.
«J’ai pas mal sauté un peu partout [quand la réouverture a été annoncée], indique Alain Croteau, qui a installé sa roulotte au Camping du Lac des Sources l’année dernière. J’étais très content. J’aurais aimé ça qu’ils ouvrent une semaine d’avance parce qu’en ce moment, je suis en vacances. […] C’est sûr que ce ne sera pas pareil et que les activités ne seront pas les mêmes. Juste le fait d’être au camping pour relaxer, ça va être parfait.»
Celui qui a déjà fait du camping sauvage auparavant aime la tranquillité qu’apporte son passe-temps. Et parce que le contexte sera bien différent cette année, il prévoit prendre les précautions nécessaires comme depuis le début de la crise sanitaire.
«Quand je finis de travailler, je suis à cinq minutes [de mon camping], commente le principal intéressé. Je m’assois et je suis sur le bord du petit lac là-bas. C’est très calme. […] J’ai toujours ma bouteille de Purell et j’ai toutes mes choses pour me protéger. C’est toujours dans le plan de match depuis le confinement.»
Décrocher du quotidien
Pour bien des gens, le camping permet de décrocher du train-train quotidien. Et la récente annonce de la réouverture des différents sites est comme «un bonheur pour le mental».
«Ça nous permet de décrocher de notre travail, de notre vie journalière, souligne Martine Massy, qui campe depuis 22 ans ici et là. C’est les meilleurs antidépresseurs qu’il n’y a pas sur la terre. Ça nous remonte le moral, ça nous fait du bien. On fait comme se ressourcer. Ça nous permet de vraiment profiter pleinement de la nature.»
Présentement, la tente-roulotte de Mme Massy et de son conjoint est dans leur cours et ils en profitent tout de même. Cependant, ils ont bien hâte de plier bagage.
«On a hâte de partir une petite fin de semaine en kayak-camping et de profiter de la nature. C’est vraiment plus plaisant. […] Le temps qu’on fait ça, on ne pense pas à nos petits problèmes à la maison. On est bien.»
Martine Massy ne cache pas qu’elle souhaitait que la saison ouvre puisqu’elle avait fait une réservation pour être certaine d’avoir une place.
«On campe dans les parcs de la Sépaq parce que c’est encore plus dans la nature, note-t-elle. […] On aime tellement ça. On voit [la saison] assez différente que d’habitude.»
La Granbyenne a d’ailleurs confectionné des couvre-visages pour sa famille et elle prévoit en apporter en camping. Et même de l’équipement a été ajouté pour la tente-roulotte au cas où les blocs sanitaires ne seront pas accessibles.
Limiter les déplacements
Campeuse depuis 20 ans, Johanne Berger se promène habituellement de site en site pour visiter plusieurs endroits avec sa Fifth Wheel. Elle se réjouit de l’ouverture de la saison, mais elle est bien consciente que ce sera bien différent puisque plusieurs activités ou installations ne seront pas accessibles.
«C’est une bonne nouvelle, commente-t-elle. Je trouve que c’est bien parce que les terrains sont pas mal plus loin que deux mètres et pour [ceux] qui ne sont pas sortis et qui sont restés confinés pendant des mois, ils veulent voir du monde pour parler. En camping, ils vont pouvoir le faire.»
Pour une bonne partie de l’été, Mme Berger compte camper au Camping Plage Champlain de Venise-en-Québec pour limiter ses déplacements en raison de la pandémie. Elle prévoit aussi traîner sa bouteille de désinfectant comme bien d’autres. Elle a bien hâte de renouer avec le bonheur que lui procure son activité.
«J’aime voir le monde, parler le soir, faire des feux de camp, manger dehors; tu n’as pas de ménage à faire, note-t-elle. Tu as plein d’affaires. Pour moi, c’est un repos aussi.»