Un été plus tranquille au Zoo

TOURISME. L’achalandage au Zoo de Granby, au cours de la dernière saison estivale, a peut-être été en deçà des attentes, mais pour le directeur général Paul Gosselin, il n’y a pas rien d’inquiétant. Ce dernier rappelle positivement qu’il s’agit de «la troisième meilleure année à vie», mais qu’«il faut toujours se renouveler parce que sinon, c’est notre compétiteur ou une autre activité que les gens vont préférer».

Le Zoo de Granby n’a pas encore les chiffres sous la main concernant l’achalandage sur le site cette année, mais selon les pronostics d’ici la fin octobre, les visiteurs ont été moins nombreux que les dernières années à se présenter sur le site.

Dame nature, entre autres, a eu son mot à dire dans le résultat de cette année. «Bien qu’on ait eu quand même un bel été, ça s’est fait en deux temps, fait remarquer le directeur du Zoo de Granby, Paul Gosselin. C’était frais au niveau de la baignade et du parc aquatique en mai-juin; ce n’était pas du tout de bons mois. Quand on est arrivé en juillet-août, là, c’était extrêmement chaud. Ce qui peut être désavantageux parce que, oui, les gens vont venir au parc aquatique, mais des fois, ils vont préférer être à l’air [conditionné] ou utiliser des pavillons intérieurs.»

Malgré tout, M. Gosselin confirme que les gens ont été au rendez-vous et que somme toute, la saison a été bonne. Le Zoo de Granby n’est pas le seul endroit où une baisse d’achalandage a été remarquée.

«Partout au Québec, au niveau des parcs aquatiques, ça a été moins occupé cet été, fait-il remarquer. Dans les analyses qu’on a, les sites touristiques en général, il y a eu une baisse. Pas tous les sites, mais la plupart d’entre eux. Oui, les gens sont peut-être moins sortis. Il y avait des pronostics qui disaient que les gens n’allaient pas aller aux États-Unis à cause du taux de change, ce qui ne s’est pas avéré être vrai. Il y a eu pratiquement autant de visiteurs qui sont allés aux États-Unis cet été.»

D’ici la fin octobre, le Zoo de Granby devrait «quand même s’en tirer avec une saison qui va être assez bien en termes d’achalandage», estime M. Gosselin. «En fait, si on reste sur une base positive, c’est quand même la troisième meilleure année à vie en achalandage du Zoo de Granby.»

Paul Gosselin le reconnaît cependant: l’offre des activités se fait de plus en plus nombreuse, donc peut influencer le choix des visiteurs, d’où l’importance d’innover année après année.

«Il faut toujours se renouveler parce que sinon, c’est notre compétiteur ou une autre activité que les gens vont préférer. La bonne nouvelle aussi, c’est qu’on est rendu maintenant à environ 41 000 ou 42 000 abonnés au Zoo de Granby. Ça, ça ne se dément pas. Dans les trois dernières années, on a atteint ce chiffre-là; on le maintient, même on l’augmente un peu. C’est un signe intéressant très positif.»

Des nouveautés en cours

Si le Zoo de Granby ne peut contrôler certaines choses comme la météo, il peut cependant améliorer son offre pour attirer davantage de visiteurs. C’est d’ailleurs ce sur quoi il travaille. Déjà plusieurs projets sont sur la planche à dessin.

«C’était la troisième année, si on peut ainsi dire, des dinosaures, qui vont vraiment nous quitter cette année, donc on les déménage et on va occuper les lieux différemment cette année et l’été prochain. Encore là, il y a une surprise qui s’en vient.»

«Là, on travaille sur les nouveautés qui s’en viennent bientôt, souligne M. Gosselin. Donc, on va avoir le nouveau pavillon intérieur des rhinocéros et l’été prochain, déjà, on va être en construction avec nos hippopotames où là, on agrandit le pavillon intérieur.»

Récemment, des inspecteurs responsables de l’accréditation du Zoo se sont rendus sur place et «ont vraiment dénoté de quoi d’exceptionnel avec le nouvel habitat des lions». Paul Gosselin est conscient que ce type de projet attire de la clientèle, mais en plus de ça, il estime qu’il faut aussi travailler sur l’expérience des visiteurs.

«C’est toujours le défi: le renouvellement de l’offre, affirme le directeur général du Zoo. Je ne peux pas tout dévoiler. On cogite encore sur l’été prochain; les changements qu’on va apporter, les nouveautés parce que c’est important dans le domaine touristique de se renouveler continuellement. C’est important d’un point de vue zoologique de se moderniser pour rester au fait des dernières normes, mais aussi, au niveau touristique, si on veut continuer à attirer notre clientèle et à garder nos fidèles. On va éliminer les bouteilles de plastique éventuellement en 2021. Les gens veulent voir des gestes concrets comme ça aussi quand ils viennent nous visiter.»

«La nouvelle génération de jeunes va préférer venir au Zoo si elle sent qu’il est écoresponsable. Ce n’est pas toujours d’amuser sur la place publique, c’est de démontrer un discours qui est cohérent et qu’on donne l’exemple. On parle ici de protéger la nature, de protéger les animaux, bien il faut que ça aille aussi avec l’élimination du plastique et l’écoresponsabilité. Ça, c’est des éléments qui vont ramener des gens sur le site.»

Une circulation fluide

Cet été, le Zoo de Granby n’a pas connu de grande problématique au niveau de la circulation, au grand bonheur de son directeur général, Paul Gosselin. Les navettes ont dû être utilisées pendant une douzaine de jours et «ça s’est bien passé».

«Il n’y a pas eu de gros bouchons de circulation, note M. Gosselin. Quand il y avait un peu d’affluence, en dedans d’une heure, c’était résorbé. Ça a bien fonctionné, on a travaillé avec les policiers de la Ville. Il y a une bonne coordination qui se fait.»

«[Les policiers] viennent nous donner un coup de main avec les lumières, les intersections, et à l’interne, l’équipe est vraiment bien organisée pour la gestion des stationnements. Cette année, on a eu une belle fluidité.»

Précisons qu’au moment d’écrire ces lignes, le Zoo de Granby est en pleine préparation de sa thématique Halloween, «qui est de plus en plus populaire, année après année».