Waterloo, nouveau pôle du bobsleigh et du skeleton au Québec

ENTRAÎNEMENT. Waterloo serait-elle en voie de devenir un carrefour pour la pratique du bobsleigh et du skeleton? C’est du moins le souhait de Yannick Morin, qui, lors du dévoilement des nouvelles installations de son centre d’entraînement La Taule, lançait au même moment les activités d’une association dédiée à ce sport.

Fondée en août dernier, la fédération Bobsleigh Skeleton Québec a vu le jour grâce à l’initiative de Yannick Morin. L’organisation possède également l’empreinte de Marquise Brisebois, membre de l’équipe canadienne de bobsleigh. Elle a pour but de promouvoir le recrutement d’athlètes québécois et de gonfler les rangs de la troupe nationale.

Selon Yannick Morin, lui-même un ancien olympien en bobsleigh à Salt Lake City en 2002, cette tendance s’expliquerait par la distance des installations d’entraînements. Calgary et Vancouver demeurent les deux endroits désignés au pays pour le développement des bobeurs.

«Nous avons été actifs sur le recrutement. Nous sommes confiants que d’ici quelques années, nous passerons à une surreprésentation. Nous avons un bassin d’athlètes exceptionnels ici. Ça va changer du tout au tout la donne pour l’équipe nationale», laisse-t-il entendre.

Un camp d’entraînement en juin

Le portrait type des athlètes recherchés est en lien avec ceux qui évoluent dans des sports de puissance, tels le football, le rugby et l’haltérophilie, «des types assez grands, assez lourds, très forts et puissants», selon Morin. Samuel Giguère en est un exemple probant. Alors qu’il s’alignait avec les Tigers-Cats d’Hamilton dans la Ligue canadienne de football, le Sherbrookois d’origine a été recruté par l’équipe canadienne de bobsleigh.            

Lake Placid

Un bobsleigh d’entraînement sur roulette a fait son entrée entre les murs de la salle waterloise. L’entraînement en saison hivernale passera par une collaboration avec nos voisins du Sud. Les installations de Lake Placid, dans l’État de New York, accueilleront les athlètes québécois. La petite localité située entre les montagnes des Adirondacks est à un peu moins de trois heures de route de Waterloo. Elle avait organisé les Jeux olympiques d’hiver en 1980. L’association compte tenir un prochain camp en juin.       

Nouveau centre d’entraînement

Les futurs athlètes en bobsleigh et en skeleton ainsi que les amants de l’entraînement peuvent maintenant fréquenter un nouveau complexe sportif inauguré par Yannick Morin et sa conjointe Valérie David. La Taule fait référence à la localisation précédente du centre, soit l’ancienne prison provinciale. Quant au nouvel édifice, il a été érigé à l’angle des rues Picken et Western, à Waterloo.

«Nous avons une piste d’athlétisme exceptionnelle; ce ne sont pas toutes les villes qui en ont une. Les pistes de vélos sont aussi bien présentes. Waterloo demeure un bon endroit pour ces raisons», dénote Yannick Morin.

Les 4700 pi2 de la construction neuve visent une vaste clientèle, des apprentis jusqu’aux athlètes ayant des aspirations olympiques. «On entraîne des gens de 5 ans à 85 ans. Je cherche à prendre mes distances de l’appellation gym telle qu’on la connaît. C’est fait pour développer la force, la vitesse et l’endurance. On utilise des outils inspirés de l’entraînement athlétique, qu’on rend accessibles à tous.»   

Bobsleigh et skeleton en bref

Ce sont les Suisses qui ont lancé le bobsleigh et le skeleton à la fin du 19e siècle. En ligne droite, les «bobeurs» peuvent atteindre une vitesse de 140 km/h.

De leur côté, les skeletoneurs filent à 135 km/h. Au départ, ils franchissent les 50 premiers mètres de la piste en cinq secondes.

Une mesure de skeleton fait environ 1500 mètres.

Source: Bobsleigh Canada Skeleton