Érick-Louis Champagne se joint à l’équipe du FICG

CULTURE. Ce que plusieurs avaient pressenti s’est officiellement confirmé : jusqu’à très récemment directeur général et artistique de la Maison de la Culture de Waterloo, Érick-Louis Champagne fait le saut au Festival international de la chanson de Granby (FICG).

Le principal intéressé a annoncé son départ au président du conseil d’administration du lieu de diffusion le 27 décembre. Le festival confirmait quant à lui le 9 janvier en fin de journée l’embauche de M. Champagne sur sa page Facebook. Celui-ci ne prend pas véritablement la place récemment laissée vacante par le directeur du volet concours, Dany Giard. C’est plutôt un poste nouvellement créé, celui de directeur général adjoint et coordonnateur du réseau national des Galas de la chanson, qui l’attend.

«Entre autres, il appuiera le travail de Pierre Fortier (directeur général) pour la programmation, prendra en charge toutes les étapes du concours, développera de nouveaux projets et travaillera à la multiplication de partenariats privés et publics», a fait savoir l’équipe du FICG.

Alors qu’une transition graduelle est en cours jusqu’au 20 février, le nouvel employé a effectué sa première journée en poste mercredi. Il est toutefois bien loin de débarquer en terre inconnue. «Le <I>match<I> est assez bien pensé, je dirais. Il y a des atomes crochus entre le festival et moi depuis très longtemps», admet-il, faisant ainsi référence au fait qu’il a siégé au conseil d’administration du FICG durant les dix dernières années.

Il espère désormais apporter son grain de sel à l’équipe qu’il juge «déjà très forte». «J’ai un côté entrepreneur, je suis disquaire depuis plus de 30 ans maintenant, donc  cette partie-là de moi fait en sorte que je vois des choses, sans que ce soit nécessairement commercial, qui ne fonctionneraient pas ou moins bien, par exemple», image-t-il. Érick-Louis Champagne est propriétaire de Fréquences Le Disquaire, à Saint-Hyacinthe. Il a aussi été à la tête de la succursale autrefois située sur la rue Principale à Granby, une véritable institution musicale qui a fermé ses portes en 2013.

Une année unique»

Le nouveau directeur général adjoint atterrit dans sa nouvelle équipe au moment où les préparatifs entourant la tenue de la 50e édition de l’événement vont déjà bon train. C’est dans ce contexte qu’il assimilera ses nouvelles fonctions. «Je dirais que ce n’est pas banal. J’ai fait ma première journée hier (le mercredi le 10 janvier) et il y a du stock! C’est gros, le festival, mais tellement excitant comme projet et comme défi», lance-t-il.

Selon lui, 2018 sera une année littéralement unique pour le FICG à laquelle il est heureux de pouvoir contribuer. «Il va arriver plein d’affaires qu’on ne voit pas d’habitude et qu’on ne reverra pas ensuite. C’est une occasion unique de vraiment mettre le festival à l’avant-plan», souligne-t-il.

Rappelons que cet anniversaire promet d’être grandiose. De nombreuses figures de proue de la chanson francophone devraient y prendre part. Il est également prévu que le nombre de prestations soit revu à la hausse et qu’une deuxième scène extérieure fasse son nid au parc Daniel-Johnson.

Pincement au cœur

Érick-Louis Champagne ne cherchait pas à quitter la Maison de la Culture, pas plus qu’il ne parcourait les offres d’emploi en quête d’une nouvelle aventure professionnelle. S’il avoue avoir reçu d’autres offres au cours des cinq ans durant lesquels il a dirigé la salle de spectacle, celle du FICG s’est distinguée par la «qualité du défi» proposé. Heureux de saisir cette opportunité, il admet néanmoins partir de Waterloo avec un pincement au cœur. «C’est juste humainement impossible de faire les deux. Si ça l’avait été, j’aurais peut-être tenté de le faire», concède-t-il.

Il se réjouit toutefois de laisser à celui ou celle qui lui succédera une institution possédant un «aura positif» et «une réputation sans tache», où il se passe définitivement «quelque chose de magique». M. Champagne précise qu’elle possède une solide crédibilité parmi les diffuseurs québécois, en plus de se nicher positivement au sein de l’industrie. Selon lui, c’est, entre autres, grâce à l’expérience spectacle différente qui y est vécue, tant pour les spectateurs que pour les artistes qui foulent ses planches. «On est rendus à dire non à des gens que l’on trouve bons, parce qu’on a beaucoup d’offres», résume M. Champagne.

Le processus d’embauche visant à trouver la prochaine personne chargée de diriger la Maison de la Culture est débuté et se poursuivra jusqu’au 20 janvier prochain. Selon M. Champagne, déjà plusieurs candidatures intéressantes ont été reçues.