Un Bromontois courra 80 km en Colombie-Britannique grâce à la communauté

COURSE. Le Cowansvillois d’origine et Bromontois d’adoption Elliot Cardin, qui en est à sa troisième saison de course en sentier, courra 80 kilomètres (km) au Squamish 50 en Colombie-Britannique, grâce au support financier de la communauté. Et il aspire maintenant à représenter le Québec sur la scène internationale.

Âgé de 25 ans, Elliot Cardin raconte avoir commencé la course à pied pour le défi lorsqu’il était au Cégep. «J’ai vraiment aimé ça. C’est super exigeant et j’aime les défis», dit-il. Si la quasi-totalité des coureurs débute avec une compétition de 5 km, lui a commencé avec une «courte» distance en participant au 21,1 km du Demi-marathon des érables de Mont-Saint-Grégoire en 2015.

L’athlète a ensuite découvert la course en montagne. Passionné de randonnée pédestre, il venait de découvrir le meilleur des deux mondes. «C’est super le fun de découvrir les sentiers à la course et tu peux en voir plus qu’à la marche», indique-t-il.

Il a fait sa première compétition de course en sentier à l’Ultra Trail du mont Albert en 2016. Depuis, il enchaîne les épreuves, terminant notamment 1er au 55 km du Bromont Ultra en 2016 et en 2017.

Le 30 juin, il a fini 2ième au terme des 100 km du Québec Méga Trail, et ce, en pleine canicule. Elliot Cardin considère d’ailleurs cette course comme sa meilleure performance. En mai, au Bear Mountain, un événement qui se tient dans l’état de New York, il a terminé 7ième à l’épreuve du 80 km.

Soulignons au passage qu’il a subi une intervention chirurgicale en janvier dernier pour soigner une hernie inguinale (à l’aine). «Normalement, il faut être deux mois à ne rien faire. J’ai pris un mois et j’ai recommencé à m’entraîner “mollo” après», dit-il.

Colombie-Britannique

Le principal objectif d’Elliot Cardin en 2018 est de participer au Squamish 50, qui se tient dans la ville du même nom en Colombie-Britannique les 18 et 19 août. Il a acheté son dossard l’hiver dernier, croyant que les billets d’avion se détaillaient autour de 300-400$. Il a eu toute une surprise lorsqu’il a constaté le coût réel du voyage. Sa mère, Carolle Rondeau, lui a proposé de faire une campagne de sociofinancement sur le site Go Fund Me pour l’aider. «Je trouvais que c’était une bonne idée. Il y a de belles courses internationales. J’aimerais y participer pour représenter le Québec», indique Elliot Cardin.

À ce jour, la campagne a permis d’amasser 575$. Jumelé à son budget, cela est suffisant pour qu’Elliot Cardin puisse se rendre en Colombie-Britannique et participer à l’épreuve à Squamish. «Je suis vraiment reconnaissant. Les gens ont embarqué. C’est fantastique», indique le jeune athlète.

Il aimerait toutefois amasser plus d’argent pour pouvoir participer à d’autres épreuves. Il rêve notamment de courir à l’Ultra trail du Mont-Blanc en France. «C’est le sommet mondial du trail. C’est un rêve pour tous les coureurs en sentier», résume Elliot Cardin. Pour y participer, les athlètes doivent amasser des points lors de courses accréditées. L’organisation souhaite ainsi s’assurer que les coureurs seront capables de finir l’épreuve de 171 km, et ce, dans les temps requis.

Plus près d’ici, Elliot Cardin réfléchit à courir les 160 km du Bromont Ultra cet automne. Il redoute toutefois cette distance. «D’habitude, je performe bien sur 80 km. Juste d’en faire 20 km de plus [à Québec], ça a été difficile. Le dernier kilomètre a été difficile sur les articulations», raconte le jeune homme.

Entraînement

Elliot Cardin jongle avec son horaire pour être capable de s’entraîner et de cumuler les kilomètres. En plus de travailler comme maçon à raison de 32 heures par semaine l’été, il étudie la naturopathie à Montréal. L’hiver, il peut courir entre 100 et 160 km par semaine. Lorsqu’il recommence en maçonnerie au printemps, il réduit son volume de course hebdomadaire à environ 80 km. «Je fais rarement des sorties de plus de deux heures. J’aime mieux jumeler de plus petites sorties le matin, l’après-midi et le soir, ça me permet d’avoir un bon volume de course», explique-t-il.

«Je cours 80 kilomètres par semaine parce que je suis passionné. J’aime ça. Après ma journée de maçon, ma récompense est d’aller courir», ajoute Elliot Cardin. Il s’entraîne, entre autres, avec le Bromontois Alister Gardner.

Son entraînement comprend aussi des intervalles et du renforcement musculaire. Il devra le modifier légèrement, en augmentant notamment son temps de course, s’il compte faire une compétition de 160 km.