Matières résiduelles: une nouvelle référence répond à toutes les questions

ENVIRONNEMENT. Un site Web est désormais accessible aux citoyens qui se posent des questions ou veulent en savoir davantage relativement aux matières résiduelles. L’adresse www.genedejeter.com a été lancée mardi par la MRC de La Haute-Yamaska qui espère, grâce à ce tout nouvel outil, contribuer à mettre à mal le gaspillage sur son territoire.

Calendrier des collectes dans les différents secteurs, déconstruction des différents mythes, conseils et réponses aux questions que se posent les citoyens relativement au compost, au recyclage, aux écocentres et aux ordures: voilà quelques exemples d’éléments rassemblés sur la nouvelle plate-forme.

Des sections «Trucs et astuces» et «Questions et réponses», spécialement pensées par l’équipe de la MRC, se retrouvent, entre autres, sur ce nouveau site Web des plus faciles à utiliser. «On a suivi la règle des trois clics […]. C’est un principe d’ergonomie Web selon lequel l’internaute doit pouvoir accéder à l’information en tout temps en faisant moins de trois clics de souris», explique Gabrielle Lauzier-Hudon, coordonnatrice aux communications pour la MRC.  Notons qu’une section du site Web est par ailleurs entièrement consacrée aux industries, commerces et institutions du territoire et aborde des enjeux qui les touche particulièrement.

Pour le préfet de la MRC, Paul Sarrazin, une telle initiative allait de soi à l’heure où les enjeux environnementaux sont sur toutes les lèvres: «Notre population est de plus en plus conscientisée et réclame une saine gestion des matières résiduelles. Cela se voit par l’engouement grandissant pour le mouvement zéro déchet et le foisonnement des initiatives communautaires. GENEDEJETER.COM est le reflet d’un sentiment qui nous habite tous; celui d’être gêné de jeter».

Pour le préfet adjoint et maire de Granby, Pascal Bonin, ce nouvel outil se veut positif et se distingue de projets similaires conçus avec un ton humoristique et choisis par d’autres territoires pour aborder la question des matières résiduelles. Celui qui a pris part au comité multidisciplinaire visant à mettre sur pied l’initiative estime d’ailleurs qu’elle encouragera les citoyens à faire leur part pour l’environnement. «Je suis l’exemple parfait. Si ça marche avec moi, ça va marcher avec bien du monde parce que je ne l’ai pas naturellement, cette fibre-là», admet-il.

Un défi collectif chiffré

Une portion baptisée «Des chiffres qui en disent long» présentera quant à elle un thermomètre qui chiffrera les économies collectives réalisées grâce au déploiement de la collecte du bac brun. Les citoyens qui auront intégré le compost à leurs habitudes pourront ainsi constater chaque mois ce que leurs efforts quotidiens représentent financièrement. «On va comparer le tonnage qui a été enfoui en 2018 à celui qui le sera en 2019. Ça va être mis à jour chaque mois avec un petit délai de deux à trois semaines», fait valoir Mme Lauzier-Hudon.

Si la cible annuelle est fixée à 382 000 $, soit le coût global du troisième service,  20 905 $ d’économies ont été réalisées à ce jour. Ce montant représente l’argent épargné en janvier 2019 seulement, mois durant lequel un peu plus de 200 tonnes ont été détournées du site d’enfouissement.

Ces résultats devraient évidemment être beaucoup plus significatifs dès mai, moment où débutera officiellement la collecte du bac brun sur le territoire de la MRC. «On sait qu’environ 40 % des matières que l’on jette aux poubelles sont compostables», ajoute Gabrielle Lauzier-Hudon.

Pour Pascal Bonin, cette façon de faire, audacieuse, constitue une belle marque de transparence, mais aussi un excellent moyen d’impliquer les citoyens dans le processus du compostage. «Si on atteint notre objectif ensemble, ça se fera à coût nul. Je pense qu’il y a un bon  »nanane » à la fin, c’est-à-dire une facture à zéro», précise le premier magistrat.

Pour tout savoir sur les matières résiduelles sur le territoire de la MRC de la Haute-Yamaska, visitez le www.genedejeter.com.