Moins de crimes perpétrés à Granby en 2018

SÉCURITÉ. Si plus de Granbyens et Granbyennes ont eu le réflexe de faire appel au Service de police de Granby (SPG), la criminalité a globalement chuté au courant de 2018: le nombre de crimes ou d’infractions nécessitant l’ouverture d’un dossier est en baisse de 1,87 % comparativement à 2017.

Désireux de se rapprocher encore davantage de la population et de ses préoccupations, le service de police a convoqué la presse à la résidence de personnes âgées Saint-Jacques, où il a dressé son traditionnel bilan annuel en présence de très nombreux résidents.

Le document présenté témoigne du fait que les policiers du service ont été pour le moins occupés l’an dernier: ils se sont déplacés à 17 051 reprises, soit environ 47 fois par jour. Le nombre de crimes répertoriés est toutefois passé de 5462 à 5245.

«Je suis très fier du résultat. […] Granby est une ville qui est très sécuritaire», plaide le nouveau directeur du SPG, Bruno Grondin. Depuis dix ans, la criminalité a chuté d’environ 15 %, et ce, même si la population a considérablement augmenté, rappelle-t-il.

Selon le gestionnaire, ces résultats positifs sont attribuables à un excellent travail d’équipe des quelque 150 employés du poste de police, mais aussi à la vigilance du public. Le SPG a d’ailleurs souligné l’importance de la contribution des citoyens dans la bonne marche de ses activités.

«À Granby, je peux vous assurer que l’ensemble des dossiers dans lesquels on a un suspect ou un potentiel suspect sont enquêtés par notre personnel», précise l’inspecteur-chef Denis Gagnon, responsable de la division des enquêtes. D’ailleurs, 23 dossiers découlant de signalements effectués auprès d’Échec au crime ont été traités en 2018, contre 15 l’année précédente.

Excellent taux de solution

Parmi les autres grandes lignes du bilan, on parle, entre autres, d’un taux de solution de 68 % des crimes en 2018. «Ça fait 34 ans que je suis au Service de police de Granby et je n’ai jamais vu un taux de solution de 68 %», résume M. Gagnon. À titre indicatif, cette statistique se situait à environ 40 % il y a une décennie.

Globalement, les crimes contre la personne sont en baisse de 5,7 % et ceux contre la propriété, de 3,53 %. Les infractions relatives aux stupéfiants affichent également une diminution (10,5 %), de même que ceux reliés à la conduite d’un véhicule (1,08 %). Spécifions que le nombre de dossiers ouverts en raison de la conduite avec les facultés affaiblies a quant à lui diminué d’un peu plus de 13 %. Certains crimes sont néanmoins à la hausse, par exemple les vols qualifiés (72, 9%), les incendies (60 %) et les fraudes (environ 32,7 %).

Précisons qu’il y a eu  8,2 % moins d’accidents à déplorer sur le territoire du SPG en 2018 qu’en 2017, le nombre passant de 793 à 728. Les événements mortels ou dans lesquels des citoyens ont été blessés sont également à la baisse, respectivement de 25 % et de 7,44 %.

La santé mentale, un véritable problème

Le phénomène des problèmes de santé mentale ne se veut pas seulement local, mais est néanmoins fortement constaté à Granby. Si bien, que les policiers sont intervenus à 470 reprises (contre 434 fois en 2017) pour des gens ayant tenté de mettre fin à leurs jours ou étant dans un état mental perturbé. «On parle d’une augmentation d’appels de 27 % depuis cinq ans au niveau de la santé mentale. On est préoccupés», admet Bruno Grondin.

Le SPG n’entend pas rester les bras croisés face à cette situation et compte collaborer avec différents partenaires, par exemple le Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie-CHUS et le Centre de prévention suicide de la Haute-Yamaska. En janvier dernier, tous les policiers œuvrant à Granby ont d’ailleurs suivi une formation théorique sur ce sujet. Une journée d’apprentissage pratique est également à l’horaire des agents de la paix très bientôt.

«Ils vont suivre une formation en désescalade pour être capables de faire baisser la tension et de bien intervenir avec ces gens-là», explique l’inspecteur-chef à la surveillance du territoire et des relations communautaires, Benoit Desautels.

En plus des civils, 80 policiers permanents et 33 policiers temporaires travaillent pour le SPG à l’heure actuelle.