Cégep de Granby: cinq étudiants ont un accès inédit au pavillon Notre-Dame

ÉDUCATION. Le nouveau pavillon Notre-Dame du Cégep de Granby, aménagé au sous-sol de l’église du même nom, n’est pas encore finalisé; qu’à cela ne tienne, on y tient, depuis jeudi matin, un tout premier cours de génie mécanique.

Pour la toute première cohorte formée à Granby, l’accès aux lieux toujours en pleine métamorphose est une excellente nouvelle. «Ça fait longtemps qu’on l’attend», lance d’emblée Gabriel Bédard, l’un des cinq cégépiens à avoir officiellement investi les lieux.

Le petit groupe de deuxième année, dont le cheminement scolaire se faisait auparavant exclusivement dans les locaux du Centre régional intégré de formation (CRIF), est le premier et le seul à avoir le privilège d’accéder aux nouveaux locaux, puisque la rentrée officielle des élèves de génie mécanique et industriel n’aura lieu qu’à l’automne prochain. Ils ont assisté, jeudi matin, à leur tout premier cours laboratoire de Commande numérique.

Ceux-ci ont fait leur arrivée dans un local flambant neuf où ils ont accès à de l’outillage et de la machinerie à la fine pointe de la technologie. «C’est le fun d’avoir de nouveaux outils juste pour nous et d’être les premiers à les utiliser», admet Bastien Alarie, un autre étudiant.

Son professeur, Luc Cardin, abonde dans le même sens: «Travailler avec du nouveau matériel avec les étudiants, c’est sûr que c’est un avantage pour eux. Ça va faciliter bien des choses et c’est super le fun de pouvoir en profiter dès cette session-ci».

Puisque toute la machinerie nécessaire à l’enseignement de son cours était déjà installée, celui-ci a demandé que ses étudiants débutent la portion pratique directement dans leurs futurs locaux. L’administration du Cégep a exceptionnellement accordé cette permission, les lieux utilisés étant déjà jugés sécuritaires.
En prime, les étudiants pourront se rapprocher du campus et avoir plus facilement accès aux services dispensés sur place. «Ça donne la possibilité, même si on est très occupés, de faire plus d’activités au Cégep», se réjouit Xavier Thériault, un autre étudiant de quatrième session.

L’entrée en classe des cinq étudiants constitue un tout premier pas franchi qui réjouit le directeur des études de l’établissement collégial, Vincent Larose. Le gestionnaire s’est d’ailleurs déplacé jeudi matin pour assister à l’arrivée du quintet et du personnel l’accompagnant.

«Ça devient réel. On va s’installer tranquillement. Il y a encore bien des choses à faire, mais la majorité des choses a été faite», explique-t-il.  En plus de la dizaine de laboratoires et de classes théoriques, un espace détente dédié aux étudiants ainsi qu’un bureau des professeurs sera aménagé dans le sous-sol de l’église, qui abritait auparavant les Alcooliques Anonymes (AA) ainsi que le Bingo.

Rappelons que le projet de faire un véritable institut technologique réunissant les trois parcours collégiaux de génie sous un même toit est toujours dans les cartons du Cégep. L’institution collégiale travaille actuellement sur ce projet, qui constitue en quelque sorte une deuxième phase. Le directeur des études aimerait d’ailleurs y voir naître un centre collégial de transfert technologique, le regroupement de l’équipement mettant la table à une telle initiative. «On a fait des représentations auprès du ministère de l’Éducation», précise M. Larose, qui ajoute que de l’aide gouvernementale sera requise pour voir un tel projet prendre son envol.

Besoin de plus d’admissions

Une fois fin prêt, le nouveau pavillon et la création éventuelle d’un véritable pôle en génie pourraient contribuer à convaincre plus d’étudiants d’opter pour les programmes de génie dispensés à Granby. Pour l’instant, les candidats manquent à l’appel. «Pour faire vivre les trois programmes, les demandes d’admission ne sont pas assez nombreuses», admet Vincent Larose.

Au premier tour, environ dix étudiants ont fait une demande d’admission dans chacun des programmes en vue de la prochaine rentrée. «Ça nous prend une cohorte d’à peu près une vingtaine d’étudiants pour commencer l’année scolaire et faire en sorte que ce soit financièrement intéressant pour le collège et pour financer tous nos coûts», détaille M. Larose.

Ainsi, le Cégep compte tenter de recruter des étudiants dans d’autres régions et même séduire les candidats étrangers. Tout n’est évidemment pas perdu pour la prochaine cohorte, puisque le deuxième tour d’inscriptions est à venir et que des candidats s’ajoutent généralement en cours de route. «C’est sûr que notre objectif,  c’est de former le plus d’étudiants possible. La demande, dans l’industrie, est criante au niveau du génie mécanique comme dans bien d’autres domaines», explique quant à lui M. Cardin.

Une fois formés, les techniciens peuvent notamment faire carrière auprès de fabricants d’équipements, d’industries manufacturières, de centres de recherche, d’industries aéronautiques ou de transport, de bureaux de consultants ou de génie-conseil, de centres d’usinage et de fabricants de composantes électroniques.
Une inauguration du pavillon Notre-Dame aura lieu l’automne prochain, une fois que le chantier sera officiellement achevé.