Une aide de 70 000 $ pour MOOVINV

AFFAIRES. Implantée depuis quelques mois à peine à Granby, MOOVINV a déjà le vent dans les voiles. Afin d’optimiser ses opérations, l’entreprise œuvrant dans le domaine de l’aéronautique peut compter sur une aide totale de 70 000 $ en provenance d’Ottawa.

Le député fédéral de Shefford, Pierre Breton, en a fait annonce mercredi matin directement dans les locaux de la compagnie, rue Cowie. Le montant comprend une contribution non remboursable de 40 000 $ offerte via le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (CNRC).

«Cette aide financière permettra la réalisation d’un projet de recherche et de développement pour rendre la plate-forme logicielle (de MOOVINV) davantage compatible aux exigences du domaine certifié de l’aéronautique, qui est d’ailleurs très exigeant», explique l’élu.

Une seconde aide de 10 000 $, également en provenance du CNRC, servira à la numérisation d’échanges de matières. Enfin, un soutien technique de cette instance équivalent à environ 20 000 $ en propriété intellectuelle, en marketing  et en développement de marché a également été dispensé à MOOVINV.

Pour le président de l’entreprise, Jacques Ouellet, il s’agit d’un énorme coup de pouce qui permettra d’améliorer la plaque tournante de l’entreprise, soit sa plate-forme. C’est par ce moyen technologique que la compagnie peut opérer dans le rachat et la revente de surplus de matières certifiées issues de l’industrie aéronautique.

«Les entreprises qui ne sont pas capables de trouver la matière vont faire appel à nous pour la trouver parce qu’on a des ententes avec des distributeurs autant aux États-Unis qu’en Europe», explique le dirigeant. Des demandes en provenance de Boeing pour l’achat d’éléments destinés à la fabrication de trains d’atterrissage des avions ont, entre autres, déjà été formulées à l’entreprise, qui n’est en opération que depuis novembre dernier.

«Bombardier a demandé à tous ses fournisseurs qui avaient des problèmes de matières premières d’appeler MOOVINV. De plus en plus, ça s’étend», renchérit M. Ouellet, qui précise qu’un tel modèle d’affaires n’existe nulle part ailleurs.

Selon lui, l’entreprise granbyenne, lancée après un an et demi de développement, «est en train de déranger beaucoup de monde» alors qu’elle se taille actuellement une place enviable sur l’échiquier international: «On a des bureaux en Alabama et à Toulouse, en France. On vient aussi de conclure une entente avec une société de développement en affaires en France pour l’Europe et l’Angleterre», explique-t-il.  Le Maroc est également dans la mire de cette firme spécialisée en aérospatiale. Enfin, des liens se tissent actuellement avec le conglomérat brésilien Embraer.

Le succès fulgurant à ce jour récolté par la solution proposée par MOOVINV est d’autant plus intéressant que celle-ci  a un impact positif au niveau environnemental. «C’est de l’économie de partage. Du côté environnement, cette matière ne retourne pas vers les fonderies pour une refonte qui laisserait, par le fait même, une empreinte environnementale», se réjouit le président, qui dit vouloir «aider l’industrie».

L’appellation de l’entreprise fait d’ailleurs référence au mouvement en forme de  »V » des oiseaux migrateurs, démontrant, selon M. Ouellet, qu’il est impératif de «s’entraider pour aller plus loin».

Actuellement, 14 personnes œuvrent pour le compte de MOOVINV, accréditée AS9120B, une norme de qualité dans le domaine de l’aéronautique.