Des travailleurs de la santé manifestent à Granby

MANIFESTATION.  Des travailleurs de la santé, membres du Syndicat canadien de la fonction publique-FTQ (SCFP), ont manifesté, cet avant-midi, devant l’hôpital de Granby pour obliger Québec à négocier un nouveau contrat de travail.

Alexandre Dumont, président de la section locale 4475-SCFP. Photo: GranbyExpress-Éric Patenaude

Après des rassemblements à Lac-Mégantic et Sherbrooke en début de semaine, la caravane du SCFP a fait un arrêt à Granby. Une dizaine de syndiqués ont profité de la venue de leurs représentants syndicaux pour dénoncer l’état des négociations.

«Nous, ce qu’on revendique, c’est que le gouvernement, au lieu de toujours nous proposer des primes, finisse finalement par régler le dossier de l’équité salariale qui traîne depuis 2010 pour certains types d’emploi. Par exemple, pour une préposée aux bénéficiaires, ce qu’on souhaite, c’est qu’on se rapproche du 26 $ de l’heure tel que promis par M. Legault», a expliqué Alexandre Dumont, président de la section locale 4475-SCFP.

Ces employés du réseau de la santé (notamment des préposées aux bénéficiaires et des ouvriers spécialisés) sont sans contrat de travail depuis la fin mars. Outre les conditions salariales, la question de l’attraction et de la rétention de main-d’œuvre est au cœur des négociations.

«À la table de négociations, tout ce que le gouvernement nous présente, c’est sous forme de primes. On n’est pas dupe. On sait bien que dans trois ans lorsqu’il va être le temps de renégocier; on va nous dire: vous savez la COVID a coûté cher (…). On veut que le gouvernement arrête de négocier en primes et qu’il négocie en salaire», a revendiqué le représentant de la SCFP.

La manifestation s’est ensuite déplacée du côté du bureau de comté du ministre des Transports et député de Granby, François Bonnardel. Ce dernier a toutefois décliné l’invitation d’échanger avec les syndiqués de la SCFP alors que ses collègues de Lac-Mégantic (François Jacques) et de Saint-François (Geneviève Hébert) sont allés à la rencontre des travailleurs.

«On nous a simplement dit que M. Bonnardel ne voulait pas nous rencontrer (…). Mais on va continuer à mettre de la pression dans l’espoir d’en venir à une entente le plus rapidement», conclut M. Dumont.