À vos sacs, prêts, cueillez !

MUNICIPAL. Propriété de la Ville de Granby depuis un an, le verger du Mont-Sacré-Coeur pullule de pommes alors que la saison de l’autocueillette bât son plein. Des pommiers qui débordent de fruits mûrs prêts à être récoltés, des pommes qui tombent au sol et qui pourrissent. Une situation jugée inadmissible alors que les contribuables paient pour l’entretien du site, soutient un citoyen qui désire garder l’anonymat.

C’est lors d’une récente randonnée dans le verger que le Granbyen a constaté la présence de nombreuses pommes jonchant le sol. Selon le résident, il est désolant de voir une aussi belle ressource être laissée à -elle-même.

«On a acheté ça 2,2 M$ (NDLR: la Ville de Granby a acheté des terrains incluant le verger, l’érablière et des champs de culture auprès du Collège Mont-Sacré-Coeur en septembre 2020). De facto, c’est devenu un lieu public et une propriété des citoyens. Peu de villes peuvent se dire qu’elles ont un verger et je trouve dommage qu’il ne soit pas ouvert au public», a déclaré le résident de Granby.

«Pourquoi la Ville n’organise pas des cueillettes publiques ouvertes aux citoyens ? Est-ce qu’on sait ce qu’on va faire avec ce verger? Je crois que c’est une occasion ratée, mais il n’est pas trop tard parce qu’on est encore dans la saison des pommes. »

Selon le Granbyen, la Ville a manqué à son devoir sur le plan des communications en ne diffusant aucune information sur l’actuelle récolte de pommes au verger du Mont-Sacré-Coeur.

Un sac d’épicerie par personne

Bien au fait du dossier du verger, à la Ville de Granby, on assure offrir un maximum de pommes aux organismes communautaires, dont à SOS Dépannage-Moisson Granby, la popote roulante et le Partage Notre-Dame, depuis le début de l’autocueillette. À ce jour, sept organismes se sont partagé environ 1,5 tonne de pommes.

«Cette année, il n’y a pas eu d’application de pesticides pour deux raisons. Tout simplement parce qu’on n’a pas souhaité appliquer de pesticides de synthèse et par le fait qu’on n’a pas trouvé d’entrepreneur pour l’arrosage des biopesticides. Et actuellement, ce qu’on remarque, c’est qu’il y a un peu de tavelure (taches brunâtres) sur la MacIntosh (60 % des arbres) et les autres (variétés) sont en bonne condition comme la -Lobo, la Spartan et la Cortland (40 %) », a expliqué Serge -Drolet, coordonnateur de la division environnement à la Ville de -Granby.

Outre le communautaire, des écoles fréquenteraient présentement le verger de 770 pommiers dans le cadre de sorties scolaires, a précisé M. Drolet. Et monsieur et madame tout le monde? «On peut aller cueillir l’équivalent d’un sac d’épicerie par personne. On ne veut pas se retrouver avec des gens qui vont vider des arbres pour aller vendre les pommes ailleurs», a indiqué le coordonnateur à la division environnement à la Ville.

Quant aux pommes tombées par terre, celles-ci sont ramassées et vendues à un pomiculteur mandaté par la Ville. Les revenus générés par cette activité sont ensuite versés aux organismes communautaires, selon nos informations.

«Pour la saison 2022, on est à la recherche d’une entreprise agricole qui pourrait s’occuper du verger (…). Les arbres ont été identifiés et les variétés sont connues. On sait maintenant où elles se trouvent. C’est un work in progress. »