Un premier album 100 % autoproduit pour le groupe Rabaska

CULTURE. C’est récemment que le groupe estrien Rabaska a lancé son tout premier album éponyme : Rabaska. Après quelques années passées à raffiner leur univers musical, les membres du groupe originaires de la région de Granby-Bromont sont enfin prêts à passer à la prochaine étape.

Paru le 21 avril dernier, ce premier album studio 100 % autoproduit comptabilise onze chansons originales francophones. Résultat d’une chaleureuse et joyeuse fusion entre le rock, le progressif et le folk québécois. Les auditeurs à l’oreille fine sauront reconnaitre des inspirations qui relèvent de plusieurs groupes tels que Pink Floyd, Harmonium, Beau Dommage, Robert Charlebois ou encore Garolou et Cano. « C’est un mixe entre mon monde et celui d’Éléonore, plus celui de tous les autres musiciens. C’est vraiment un mélange des genres, que ce soit du rock progressif, du folk, du R&B. C’est un beau mixe », a fait savoir Laurent Galipeau-Théroux, chanteur et leader du groupe.

Ce premier album se veut être une ode au voyage et à la liberté, à la déconnexion de notre société envers le monde qui l’entoure ainsi qu’à l’amour et ses aléas. Des chansons comme « Convaincre son âme », « La rivière  » ou encore « Le Nord » et « Dans tes bras » traduisent parfaitement ce sentiment de mélancolie qui nous submerge à l’écoute de Rabaska. « C’est une musique originale qui vient du cœur. Je trouve qu’il y en a de moins en moins aujourd’hui à cause de l’industrie qui rushe les projets. Ce que j’ai toujours aimé dans la musique, notamment celle d’Harmonium et de Pink Floyd, est que ces groupes-là ne sont jamais précipités pour sortir un album. Ce sont des textes pensés et qui viennent du cœur, c’est surtout ça que je voulais faire avec cet album », a mentionné le jeune chanteur de 25 ans.

L’idée de Rabaska est venue à Laurent lorsque celui-ci a rencontré Éléonore Le Grand dans un cours universitaire. De fil en aiguille, d’autres amis se sont greffés au projet amenant ainsi leur expérience et leur propre univers musical. Ceci dit, ce n’est qu’à l’arrivée d’un nouveau batteur et d’un violoncelliste dans l’équipe que le groupe a franchi une nouvelle étape dans la structure de leur musique. « Le point fort de notre projet, c’est qu’on a toujours créé nos chansons. On s’est rapidement constitué une banque de groove, d’instrumental et de paroles qu’on savait que c’était bon, mais que nous on n’était pas encore assez expérimenté pour structurer le tout », a expliqué Laurent Galipeau-Théroux. 

En somme, cet album traite non seulement de thèmes actuels, mais témoigne surtout de l’évolution de Rabaska en tant que groupe, ainsi que de Laurent et de Éléonore en tant qu’artistes compositeurs. Les spectateurs le constateront bien évidemment durant les nombreux spectacles que le groupe présentera cet été, notamment à Granby durant les Rendez-Vous culturels au mois de juillet et à la Distillerie de la Chaufferie au mois d’août. « Les gens nous disent souvent que nos shows sont un peu comme un gros party de famille « , a expliqué l’auteur-compositeur-interprète. « Dans nos spectacles, les gens peuvent se laisser aller, chanter et danser, c’était un peu ça le but avec Rabaska. Le projet s’est créé avant la pandémie, mais ça ne prend pas la tête à Papineau pour voir qu’il y avait une isolation sociale qui commençait à se créer dans notre société bien avant », a-t-il conclu. 

Laurent Galipeau-Théroux, Éléonore Le Grand, Antoine Boudreau, Maxime Charest-Duchesne, Otoniel Araica et Paul-Enoch Bourgeois, de Rabaska, seront sur scène demain soir au Petit Campus à Montréal pour un spectacle de lancement qui s’annonce endiablé.

L’album Rabaska est disponible à l’écoute sur toutes les plateformes.