Gestion des matières résiduelles: la Haute-Yamaska toujours aussi performante

ENVIRONNEMENT. La MRC de La Haute-Yamaska continue de faire figure de proue en gestion des matières résiduelles au Québec. L’an dernier, sur les 47 749 tonnes de matières générées sur le territoire, 61 % d’entre-elles ont été détournées de l’enfouissement, selon le bilan annuel des trois collectes et des écocentres.

Dans les faits, la population de la Haute-Yamaska a produit plus d’ordures en 2022 (47 749 tonnes). Un léger bond de 0,7 % par rapport à la même période en 2021. Une mince fluctuation qui s’explique notamment par l’accroissement démographique et du nombre d’unités d’occupation desservies. En un an, le nombre de portes est passé de 43 967 à 44 922 (+2,2 %). Bien que le tonnage global soit en hausse (+0,7 %), les ménages ont généré près de 405 kg d’ordures par ménage (-1,4 %). 

«Notre taux de performance est de 61 %. On est encore en hausse et c’est une super bonne nouvelle. Ça veut dire que les déchets qu’on génère ont une deuxième vie et ne prennent pas le chemin du lieu d’enfouissement», a mentionné la directrice du service de gestion des matières résiduelles à la MRC de La Haute-Yamaska, Valérie Leblanc.

«En 2022, 18 186 tonnes d’ordures ont été collectées puis enfouies. Cela représente une moyenne d’environ 189,5 kg par habitant, ce qui correspond à une diminution d’environ 1 kg par rapport à 2021. Ainsi, la Haute-Yamaska enregistre une meilleure performance que la moyenne provinciale de 2021, qui est de 231 kg par habitant», peut-ont lire dans le bilan 2022 sur la gestion des matières résiduelles de la MRC, dont les médias ont obtenu copie.

Selon la porte-parole de la MRC, les chiffres concernant les bacs d’ordures se rapprochent des données d’avant-pandémie.

Bac bleu et brun: stable

Pour la collecte des matières recyclables et des matières organiques, tout est au beau fixe ou presque pour ces deux services sur le territoire. Dans les deux cas, le tonnage récupéré est en baisse, soit 9725 tonnes lors des 26 cueillettes du bac bleu (-0,1 %) et 7006 tonnes au cours des collectes du bac brun (-2,7 %). 

Du côté de la collecte de matières organiques, cette baisse du tonnage peut avoir été influencée par une hausse ou une diminution du taux d’humidité des matières. 

Ouverts au public depuis 2011, les écocentres de Granby et de Waterloo ont enregistré 101 716 visites. Une baisse de 2 %. Mais en terme de matières revalorisées, les deux sites ont géré 11 660 tonnes de matières dans la dernière année, soit un bond de 5,4 %.

«En Haute-Yamaska, on est performant et on se doit de saluer le travail de tous les citoyens. Oui, on a mis des choses en place, mais si les gens n’avaient pas posé les gestes qu’il se doit, on n’aurait pas ce bilan qui est positif», a déclaré le préfet de la MRC de La Haute-Yamaska, Paul Sarrazin.

Industries, commerces et institutions: la 3e collecte à venir

Alors que la MRC pourrait s’asseoir sur ses lauriers à la lumière des résultats rendus publics, l’organisation souhaite demeurer proactive. D’ailleurs, parmi ses projets en gestion des matières résiduelles, elle souhaite notamment offrir la 3e collecte (bac brun) pour les industries, les commerces et les institutions (ICI) en 2025.

«On le voit dans les chiffres qui nous sont présentés par le gouvernement que c’est à ce niveau qu’on doit mettre nos efforts. Dans les ICI, les services sont plus récents et la collecte de matières organiques est sur une base volontaire. Dans les prochaines années, ce qu’on souhaite mettre en place à la MRC, c’est la collecte des matières organiques pour l’ensemble des immeubles du territoire», a laissé entendre Valérie Leblanc, de la MRC de La Haute-Yamaska.

«Le pourcentage à aller chercher au niveau résidentiel par rapport à l’effort à mettre ne nous apportera pas un gros gain. Par contre, avec les ICI, on peut investir beaucoup et il y a du potentiel à aller chercher pour améliorer nos statistiques», a ajouté le préfet de la MRC.

Quant au lancement de la collecte du bac brun dans les ICI, l’opération se fera graduellement tout comme lors du déploiement du service dans les zones résidentielles, a-t-on appris.