Avenir du Québec: Paul St-Pierre Plamondon a une position radicale, lance Duhaime

QUÉBEC — La posture du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, qui veut tenir un référendum sur l’indépendance du Québec rapidement dans un premier mandat, est la plus radicale jamais vue, estime Éric Duhaime.

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) réagissait lundi au discours prononcé la veille par M. St-Pierre Plamondon devant quelque 500 membres du Parti québécois (PQ).

Persuadé de pouvoir former le prochain gouvernement en 2026, M. St-Pierre Plamondon a déclaré avoir la «certitude» que le Québec vivra un troisième référendum avant la fin de la décennie.

Il a laissé entendre que ce référendum sera l’ultime rendez-vous pour éviter la disparition du peuple québécois, car le «régime fédéral» ne sait qu’«écraser ceux qui refusent de s’assimiler».

Le discours très affirmé du chef péquiste suscite de vives réactions chez ses adversaires, qui rappellent que l’appui à la souveraineté reste sous la barre de 40 %.

«C’est certainement le positionnement politique le plus radical du PQ qu’on a vu de notre vivant, au niveau du fait qu’ils vont tenir un référendum absolument dès le début de leur mandat», a déclaré M. Duhaime.

Dimanche, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, avait tenu des propos similaires, affirmant que M. St-Pierre Plamondon est «de loin le chef du PQ le plus radical».

M. Tanguay a accusé M. St-Pierre Plamondon de «miser sur la peur pour mousser son option indépendantiste».

Cependant, M. Duhaime estime que «plus (M. St-Pierre Plamondon) va jouer cartes sur table, plus il va rentrer dans le détail, plus les Québécois vont savoir qu’il ne faut pas voter pour le PQ».

«Il a dit que c’était une certitude qu’il y aurait un référendum avant 2030. Il n’y a aucune certitude. Il suffit que les Québécois disent non au PQ lors de la prochaine élection puis il n’y en aura pas.»

M. Duhaime a par ailleurs refusé la main tendue du chef péquiste, qui invitait dans son discours les citoyens de toutes les orientations politiques — même de la droite — à se joindre à lui pour réaliser l’indépendance.

Non seulement Éric Duhaime dit n’avoir aucun appétit pour la souveraineté, il juge primordial que l’on continue de débattre en priorité au Québec de santé, d’éducation et de finances publiques. 

«On va continuer à dire: « Non merci » à la main tendue par M. St-Pierre Plamondon», a-t-il déclaré.