Manifestation de la CSN au Burger King de Granby

RELATIONS DE TRAVAIL. Une cinquantaine de membres de la CSN ont manifesté, cet avant-midi, devant le restaurant Burger King, à Granby, en guise de soutien à la quinzaine d’employés récemment syndiqués. Un premier geste symbolique posée par la centrale syndicale dans le cadre d’une offensive de syndicalisation dans le secteur de la restauration à travers le Québec.

Membres de la CSN depuis le mois de février, les travailleurs du restaurant de la rue Principale sont à la recherche d’une première convention collective. L’amélioration des conditions de travail serait, entre autres, au cœur des priorités des syndiqués.

«Il n’y aucun respect des horaires du travail. L’employeur ne respecte pas les normes minimales du travail. Les employés ne sont même pas capables d’avoir un talon de paie de façon régulière. Ils (la bannière) ne respectent même pas leur propre politique de Burger King. Les choses qu’ils vont donner dans d’autres Burger King en rapport avec le linge de travail, ici, ils ne voudront pas respecter ça de façon équitable», a expliqué David Bergeron-Cyr, président du Syndicat des employé(e)s de la restauration-CSN.

Appelées à négocier depuis le printemps, la partie patronale et la CSN n’ont toujours pas réussi à ratifier un contrat de travail malgré une dizaine de rencontres de négociation. À la CSN, on réclame notamment des horaires réguliers et une distribution équitable des heures auprès de la Corporation des franchises Redberry, propriétaire du Burger King de Granby.

«Nos demandes…c’est zéro sur tout (…). Ça n’avance pas. Ce qu’ils veulent, c’est de traîner la négociation en longueur pour négocier une convention à rabais. C’est inacceptable et c’est pour ça qu’on est ici aujourd’hui», a indiqué le porte-parole de la CSN.

Du côté de la CSN, une demande de conciliation a été déposée au ministère de Travail afin d’activer le dossier des négociations. À l’intérieur du restaurant, dans les prochains jours, la centrale syndicale invitera ses membres à poser des actions concrètes pour manifester leur mécontentement à l’endroit. «S’il faut faire une gradation des moyens de pression, c’est ce qu’on va faire. Les employés ont adopté un vote à 100 % pour entamer des moyens de pression excluant la grève», a déclaré David Bergeron-Cyr, de la CSN.

Quant aux moyens de pression qui pourraient être utilisés par les syndiqués pour faire passer leur message, le représentant de la CSN n’a pas voulu déballer son jeu sur la place publique. «Je ne vous dirai pas nos trucs parce que ce sont des surprises. Pour déstabiliser l’employeur, il ne faut qu’il le sache», s’est contenté de dire M. Bergeron-Cyr.