Au bord de la faillite, les producteurs de veaux de lait demandent de l’aide

AGRICULTURE. La situation entourant la COVID-19 a affecté les producteurs de veaux de lait du Québec de manière aiguë. Les programmes de sécurité du revenu en place ne répondent pas aux besoins exceptionnels des entreprises qui sont confrontées à des choix difficiles rapportent les Producteurs de bovins du Québec (PBQ). Une situation qui amène les artisans du domaine a réitéré le besoin «criant» d’une aide financière gouvernementale pour sauver ce fleuron québécois.

«L’autonomie alimentaire est un concept mis de l’avant par notre gouvernement au cours des derniers mois. Il serait paradoxal et insensé qu’une filière qui en est le porte-étendard depuis plusieurs décennies ne puisse survivre», souligne Jean-Thomas Maltais, président des PBQ.

La fermeture des restaurants, de l’activité touristique et des exportations, principaux marchés de cette viande, ont placé les fermes dans une situation de précarité sans précédent. Dans son enquête, le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture démontre que les pertes subies par les fermes s’élèvent à 11 % par animal vendu depuis sept mois. «Dans le secteur des viandes bovines, il n’est pas rare que les marges des producteurs soient d’environ 1 %. La situation actuelle est si critique que des producteurs de veaux de lait se questionnent sérieusement sur la viabilité de leur entreprise à très court terme», ajoute Jean-Thomas Maltais.

«Actuellement, ce sont des pertes de plusieurs milliers de dollars par mois pour des entrepreneurs qui ont une famille à nourrir et des veaux à soigner. Les éleveurs demandent une aide directe de 121 $/veau pour passer au travers», précise de son côté Pierre-Luc Nadeau, président du comité de mise en marché des veaux de lait aux PBQ.

Notons qu’en 2019, 100 % des 80 000 veaux de lait canadiens étaient produits au Québec. Les veaux de lait sont élevés par 117 producteurs. Une ferme typique produit environ 940 veaux de lait par année.