Communautaire: «Je suis prête à trouver l’argent»-Chantal Beauchemin

POLITIQUE PROVINCIALE. Pour aider la population granbyenne, encore faut-il soutenir concrètement ceux et celles lui venant directement en aide. Dans cet esprit, la péquiste Chantal Beauchemin s’engage formellement, si elle est élue le 1er octobre prochain, à tout faire en son pouvoir pour que les organismes communautaires du comté aient les moyens de leurs ambitions.

Estimant que la solidarité est une valeur québécoise phare, la candidate déplore que les différentes instances du territoire, qui n’ont pas été indexées depuis dix ans, doivent faire des pieds et des mains simplement pour assurer leur survie. Certaines d’entre elles doivent même embaucher une ressource ayant pour principal mandat de tenter de dénicher les sommes nécessaires.

Celle-ci argue que ces organisations, qui constituent pourtant «un joyau», ont été victimes d’importantes coupures imposées par le gouvernement libéral. «[…] Clairement, il évalue mal le travail de ces gens-là. Il y a un besoin immense et à Granby, particulièrement», fait-elle valoir, rappelant que le salaire annuel moyen par foyer se situe à environ 40 000 $ par famille.

Mentionnant être sensible à leur situation et ayant concrètement constaté sur le terrain que de nombreux citoyens doivent littéralement composer avec la misère, celle-ci estime que les organismes communautaires doivent absolument avoir la capacité d’intervenir auprès d’eux dans différents domaines, que l’on parle de nourriture, de logement ou de support psychologique. «Je suis prête à trouver l’argent», lance Mme Beauchemin, qui estime qu’une telle implication fait partie intégrante des fonctions d’un représentant à l’Assemblée nationale.

En conférence de presse vendredi matin, celle-ci a d’ailleurs décoché une flèche en direction de son adversaire caquiste, François Bonnardel, à l’effet qu’il importe de prioritairement injecter des fonds dans les services dispensés à la communauté plutôt que dans l’élargissement de la 139, une initiative sur laquelle mise l’élu sortant.

«Moi, j’aime mieux m’occuper du monde que des routes», martèle la péquiste. Celle-ci mentionne d’ailleurs que le Parti québécois (PQ) compte, pour chacune des quatre années du mandat qu’il souhaite décrocher, investir 200 millions $ supplémentaires dans le créneau communautaire.

15 dollars l’heure… et des crédits d’impôt

Chantal Beauchemin a expliqué l’intention du PQ d’augmenter progressivement le salaire minimum pour qu’il atteigne le cap des 15 dollars l’heure d’ici 2022. Estimant que des effets positifs pourraient en encourir, Mme Beauchemin a toutefois été interpellée par des agriculteurs, préoccupés par cette idée, lors du récent débat organisé pour l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Haute-Yamaska.

Après vérification, celle-ci a tenu à préciser que si 55 % du chiffre d’affaires d’une entreprise agricole est dévolu à la main-d’œuvre, le PQ compensera par des crédits d’impôt. «On veut s’assurer que ça n’ait pas d’impact négatif, cette hausse à 15 dollars […]», explique la péquiste, consciente que cette hausse peut être une source de stress, notamment dans la filière des petits fruits.

300 logements sociaux

Les troupes de Jean-François Lisée souhaitent, au cours d’un premier mandat, construire pas moins de 3000 logements sociaux par année; ceux-ci s’ajouteraient aux 2000 déjà promis par Ottawa. À Granby,  les besoins sont évalués à 300 unités; la politicienne veut d’ailleurs tabler sur leur mise en œuvre dès son élection. «Je m’engage à aller chercher les fonds nécessaires pour les construire et à faciliter toutes les démarches administratives pour la réalisation de ces projets», fait valoir l’aspirante députée.

Celle-ci appui également les cinq initiatives de coopératives d’habitation présentement dans les cartons de l’organisme Les Bâtisseurs. «Il y a un de ces projets-là qui est en recherche de terrain depuis 2011 et cette semaine, il vient d’essuyer son troisième refus», déplore Mme Beauchemin, qui souhaite aussi soutenir les autres organisations du territoire qui ont des projets prometteurs.