Les clubs sociaux pour aînés s’adaptent du mieux qu’ils peuvent

COMMUNAUTAIRE. La pandémie du coronavirus n’a pas épargné les clubs sociaux pour aînés. Plusieurs ont dû fermer temporairement leurs installations en raison des mesures gouvernementales prises pour éviter les rassemblements. Si certains se mobilisent autrement pour aider la communauté, d’autres souhaitent une ouverture éventuelle puisque leurs finances pourraient encaisser un dur coup.

Aux Cercles de Fermières du Québec, plusieurs membres s’activent à Granby (Sainte-Famille, Saint-Eugène et Sainte-Trinité) pour venir en aide aux personnes qui en ont besoin en ces temps difficiles.

«Notre mission, c’est le soutien de la femme et le soutien de la famille, a rappelé la présidente provinciale des Cercles de Fermières et trésorière du Cercle Sainte-Famille de Granby, Lucie Duguay. Donc, ça veut dire qu’on soutient notre communauté. On travaille énormément avec beaucoup d’autres organismes. Malgré notre fermeture, les membres s’activent. Il y en a énormément qui font des couvre-visages non médicaux […] et qui les remettent gratuitement.»

Le confinement n’est pas facile pour celles qui sont habituées de se rassembler et de se voir, mais elles réussissent tout de même à se soutenir et se faire sourire grâce, entre autres, à des cartes de vœux ou bien des messages d’encouragement.

Et plusieurs d’entre elles font aussi du bénévolat dans la communauté en dehors de leur regroupement pour s’occuper et passer le temps.

«Nos membres ne font pas seulement du bénévolat avec nous, elles le font à travers les organismes de Granby, a souligné Mme Duguay. Donc, si elles voient qu’il y a un besoin dans leur organisme, elles vont faire appel aux Cercles. S’il y a des demandes spécifiques, on est prêtes à y répondre. Si quelqu’un nous fait une demande, on va tout de suite répondre. Les membres attendent qu’on les mobilise.»

Une longue attente

Au Club Princesse de Granby, c’est silence radio depuis le 13 mars dernier. À quand la première danse du samedi soir? À quand le premier rassemblement public?  Le président du club, André Picard, fait comme la plupart de ses membres: il patiente. Mais l’attente se fait longue pour les aînés, consent le principal intéressé.

«Tout le monde le sait que notre club est fermé jusqu’à tant qu’on ait l’autorisation des autorités.» «Mais j’ai quand même reçu une vingtaine d’appels de membres qui s’informaient pour avoir des nouvelles de ma santé»,  avoue le président du Club Princesse sur un ton mi-sérieux, mi-blagueur.

Outre la fermeture forcée, l’organisation présidée par M. Picard conjugue aussi avec une diminution de revenus alors que les factures s’accumulent. Bien que les finances du club se portent bien à ce stade-ci de la crise, il ne faudrait pas que la situation perdure jusqu’ à l’automne, avance André Picard.

«Pour le moment, notre assise financière est respectable. Par contre, nous n’avons plus d’entrées d’argent, mais on continue de payer des taxes et des assurances (…). D’ici septembre, octobre, on devrait être correct.»

Domicilié au Centre Laurio-Racine sur la rue York, le Club Princesse de Granby projetait même de se lancer dans les grands travaux. L’aménagement d’un monte-charge pour les personnes à mobilité réduite faisait partie des plans de l’organisation pour 2020. «Notre projet d’investissement est sur la glace», conclut M. Picard.

Avec la collaboration d’Éric Patenaude.